Vision n Indulgent envers les jeunes joueurs de l'Equipe nationale, l'ancien international de l'USMAn et de l'USMA, Hocine Rabet, estime qu'il faut surtout les encourager car, selon lui, l'avenir leur appartient. InfoSoir : D'abord, un commentaire sur les deux derniers matches amicaux des Verts. H Rabet : Je crois que l'équipe n'a pas montré grand-chose dans la mesure où elle a paru hésitante lors de la première rencontre où sincèrement, elle était méconnaissable. Il faut être aveugle pour déduire que le travail précédemment effectué a eu raison de nos joueurs même si la cohésion a fait défaut et c'est normal dans la mesure où plusieurs joueurs sont là pour la première fois alors que d'autres reviennent de blessure. Il ne faut pas oublier aussi qu'une partie du groupe manque terriblement de compétition. Nous aurions certes souhaité mieux que cela, mais que voulez-vous, il faut être patient avec ces jeunes qui ne manquent pas de qualités. Cette équipe a besoin de temps pour s'affirmer. Je pense que l'équipe émiratie n'est pas une référence en matière de football de haut niveau et on s'attend à ce que la nôtre fasse mieux une fois que les affaires sérieuses commenceront. Il ne faut surtout pas aller vite en besogne et perdre espoir car d'ici au début de la compétition, beaucoup de choses pourraient voir le jour et des facteurs stimuleront davantage les camarades de Ziani. L'absence de Meghni a affecté beaucoup d'Algériens, qu'en pensez-vous ? On regrette amèrement l'absence de Mourad Meghni qui aurait pu apporter un grand plus à l'équipe vu ses qualités de grand joueur, mais il faut accepter cela et le football est ainsi fait. Il faut faire face à la réalité et ne pas trop s'attarder sur les problèmes. Souhaitons-lui un prompt rétablissement pour qu'il revienne encore plus fort car on aurait bien voulu qu'il soit là pour donner ce plus qu'on attendait de lui mais ce sont les aléas du football et on doit s'y soumettre. Il pourrait être suppléé par l'un de ses coéquipiers car des joueurs comme Boudebouz et Abdoun ne manquent pas d'atouts. Seuls trois joueurs locaux dont deux gardiens de but sont parmi le groupe, comment voyez-vous cela ? Je crois que des garçons comme Metref, Hadj-Aïssa et Meftah n'ont rien à envier à certains pros qui sont en Equipe nationale actuellement, ils méritaient un clin d'œil de la part de l'entraîneur qui assume quand même ses responsabilités. Le sélectionneur national a plaidé pour la présence de joueurs évoluant dans des championnats mieux organisés et des joueurs professionnels. C'est un choix et il faut le respecter, un point c'est tout. Comment évaluez-vous les chances de notre Equipe nationale à ce premier tour de la Coupe du monde ? Le groupe de l'Equipe nationale est plus ou moins difficile, mais je ne manque pas d'optimisme quant à voir nos capés réussir quelque chose et ce, pour différentes raisons. J'ai constaté que la volonté de représenter dignement le pays existe bel et bien chez les joueurs, et la fibre patriotique est très présente dans ce groupe. Ces jeunes joueurs sont des professionnels et joueront pour le pays ainsi que pour leur image de marque, ce qui devra multiplier leur rage et leur volonté de bien faire en Coupe du monde pour honorer les couleurs nationales et, bien sûr, taper dans l'œil des recruteurs. C'est une opportunité à saisir et cela aura une répercussion sur les résultats de l'équipe qui pourrait surprendre. Pourvu qu'ils ne passent pas à côté lors du premier match face à la Slovénie. Et puis, je crois que Saâdane n'est pas là pour rien, lui qui ne manque pas de métier ni encore de stratégie car l'expérience du Mexique lui sert désormais de grande leçon. Il semble que vous croyez en ce groupe. Je suis un Algérien avant tout et surtout un ancien joueur international qui est doublé d'un supporter de cette équipe. Je vois en ces jeunes l'avenir de note équipe nationale car la moyenne d'âge de cette équipe pousse à l'optimisme pourvu que la stabilité persiste dans tous les sens sans oublier la formation. A notre époque, nous manquions de tout et nous étions plus doués que les actuels joueurs. La différence est de taille sur les plans individuel et collectif, seule une meilleure prise en charge manquait et elle est là comme preuve maintenant. Il faut souhaiter bonne chance à ces enfants qui ont su rendre la joie à tout un peuple. Qu'en est-il de votre projet de lancer un centre de formation à Annaba ? Avec mon ami de toujours, Ali-Messaoud, on frappe à toutes les portes et on espère que cela verra le jour la saison prochaine avec l'avènement du professionnalisme. Ce serait la meilleure chose qui pourrait arriver aux enfants de Annaba car on a toujours souhaité inculquer des valeurs à ces jeunes concitoyens qui sont nos enfants.
