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Histoires vraies
Mort d'un choucas (1re partie)
Publié dans Info Soir le 26 - 06 - 2010

Aux Pays-Bas, juste après la Première Guerre mondiale, un paysan, Wilhelm Herring, rentre chez lui en tenant par la bride la jument qui tire un chariot plein d'algues. Les roues du véhicule grincent un peu sur les dalles de l'ancienne chaussée romaine. Le chaud sol d'été baisse à l'horizon. Au détour de la route, il voit un corps en travers du chemin. Une jeune femme est étendue, inerte, à côté d'une bicyclette.
Quelques instants plus tard Wilhelm Herring se présente au poste de police du village de Coeppel, près de Zwolle. Malgré ses 45 ans et son allure virile il est assez ému :
— Messieurs, il faut que vous veniez tout de suite. Je viens de trouver une femme morte sur la route de Dooring. Elle était en travers de la route et il y avait une grande flaque de sang sous sa tête.
— Vous êtes qui, tout d'abord ?
— Je suis Wilhelm Herring, j'habite au bout du village, la grosse ferme aux volets bleus. Nous vendons des tulipes et des légumes.
Les policiers, accompagnés du médecin du village, n'ont pas à aller loin pour retrouver la jeune femme. Elle repose dans l'herbe, au bord du chemin.
— Vous nous aviez dit qu'elle était au milieu de la route.
— Oui, mais ça a été plus fort que moi. Je l'ai couchée sur le bas-côté. On ne sait jamais, si une voiture était arrivée et l'avait écrasée sans la voir.
— De toutes manières elle est on ne peut plus morte.
— Elle était là, exactement, sa tête était au milieu de cette flaque de sang. Elle ne doit pas être morte depuis longtemps car en la touchant j'ai remarqué que son corps était encore chaud.
Les policiers examinent les alentours. Des prairies et des haies. Tout près, une barrière mobile qui donne accès à un pré dans lequel des vaches paissent, indifférentes.
— Docteur, qu'en dites-vous ?
— Fracture du crâne. Apparemment il n'y a pas eu de viol. Les vêtements et les sous-vêtements n'ont pas été dérangés.
— A part ça, vous n'avez touché à rien, monsieur Herring ?
— Non, à rien.
— Vous pouvez rentrer chez vous. Nous vous convoquerons plus tard. Bon, qu'est-ce qu'on fait du corps ?
— Il y a une ferme au bout du champ. On va le déposer chez ces gens.
Et c'est ainsi qu'un couple de paysans se voient réquisitionnés pour garder jusqu'au lendemain le cadavre de l'inconnue.
Le lendemain, Daniel Wilfort, un policier du village, peu satisfait du premier constat des faits, retourne sur le lieu de la macabre découverte. Quelque indice important, caché par la nuit tombante, a peut-être échappé à l'équipe d'hier soir.
A cinq mètres de la tache de sang que l'on voit nettement au milieu de la chaussée, il découvre à moitié enfoncée dans la terre meuble du bas-côté une balle de revolver, du 11,5 mm. On dirait que quelqu'un a marché dessus. Il la recueille précieusement. En examinant le sol il aperçoit des traces sanglantes, comme des marques de pattes d'oiseau entre la tache de sang et le portail qui donne accès à la prairie des vaches. Et ces mêmes marques se retrouvent sur le haut de la barrière, peinte en blanc, prouvant que l'oiseau a dû se percher sur le portail de bois avec les pattes pleines de sang.
Intrigué, Wilfort ouvre la barrière et fait quelques pas dans l'herbe grasse et verte. Et il marche pratiquement sur un gros oiseau noir raidi par la mort. Sans doute le même qui a déambulé autour du cadavre et s'est perché sur la barrière.
Pendant ce temps, on s'intéresse de plus près à la jeune morte. Une fois le visage débarrassé de la terre et du sang qui le maculaient, elle apparaît assez jolie. Le médecin découvre alors, juste au-dessous de l'œil gauche, un orifice qui semble bien être l'entrée d'une balle. (à suivre...)


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