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Criminels de légende : Les tueurs en série
Des prostituées assassinées depuis 1999 (4e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 03 - 2004

Résumé de la 3e partie Dans une vie où la violence est une habitude, la liste des suspects est infinie.
Le sergent Bronson affirme : «Tout le monde a une histoire horrible. Les filles sont souvent violées, tabassées et menacées avec un pistolet.» Une étude d?un institut de recherche de San Francisco a montré que 82% des prostituées ont été agressées, 83% ont été menacées avec une arme et 68% ont été violées. Dans la plupart des cas, les agressions et les viols étaient le fait de clients et non pas des maquereaux. La violence était parfois une punition ou des représailles contre des prostituées qui avaient volé de l?argent à ces clients ou qui devaient de l?argent à leur dealer. Mais dans d?autres cas, c?était simplement une gratification sexuelle violente. De telles agressions et menaces pourraient fournir des indices précieux aux enquêteurs? si elles étaient signalées. Mais elles le sont rarement. Pour les prostituées, la survie dépend souvent de la capacité d?oublier les noms, les visages et les mauvaises rencontres. Elles apprennent à ne pas poser de questions et à aller là où on les emmène. Toutefois, ce silence et cette soumission peuvent parfois mener à la mort.
Ainsi, Melissa James, aveuglée par sa dépendance à la drogue, a ignoré les avertissements. Quelques semaines avant d?être assassinée, elle a été agressée et violée par un inconnu. Elle l?a raconté à son fiancé, mais a refusé d?en parler à la police. Elle n?a laissé aucun rapport qui aurait pu permettre de trouver un suspect pour son meurtre.
Sans témoins fiables, ni piste sérieuse, ni suspect possible, les enquêteurs n?ont que les preuves physiques pour tenter d?avancer. Mais dans bien des meurtres de prostituées, les victimes sont «levées» dans un endroit, tuées dans un autre et abandonnées dans un troisième. Il n?est pas inhabituel qu?un crime commence dans un comté et se termine dans un autre, disséminant les enquêtes des policiers.
Gina Roberto, qui vivait et travaillait souvent dans le comté de Broward, a été découverte dans le canal Goulds. Jessica Good, qui travaillait surtout sur Miami Beach, a été abandonnée à Biscane Bay. Les corps de Kim Dietz-Livesey et Sia Demas ont été trouvés sur les routes de deux comtés différents. Les preuves physiques (empreintes digitales, sperme et cheveux) ont pu être salies, sont difficiles à prélever, voire perdues à tout jamais.
Si la chance est avec les enquêteurs et qu?ils découvrent des éléments dont on peut tirer de l?ADN, les prélèvements sont envoyés au FBI afin qu?il vérifie les possibles correspondances avec d?autres crimes ou criminels dans sa base de données nationales. Il appartient également aux enquêteurs de confirmer, ou d?infirmer, les connexions qui pourraient exister entre les meurtres. (à suivre...)


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