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Palestine-Israël / Négociations
Quelles chances, pour quelle paix ?
Publié dans Info Soir le 30 - 08 - 2010

Rencontre n Les deux responsables se retrouvent jeudi prochain à Washington pour des négociations de paix dont les espérances de succès ont atteint un plus bas historique.
C'est le pressentiment qui précède cette rencontre, bien que le président américain Barack Obama ait mis tout son poids dans le lancement de ces négociations.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ont accepté l'invitation à une reprise du dialogue direct, interrompu depuis 20 mois, lancée par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Avant leur reprise formelle, Obama reçoit mercredi pour un dîner à la Maison-Blanche, outre Netanyahu et Abbas, le roi de Jordanie Abdallah et le président égyptien Hosni Moubarak notamment.
Des rencontres bilatérales sont également prévues. Abbas a souligné le «sens de la responsabilité» animant les négociateurs palestiniens. «S'il y a ne serait-ce que 1% de chance de parvenir à la paix, nous nous efforcerons d'y arriver.» Mais il a aussi fait assumer à Israël l'entière responsabilité de l'échec des négociations s'il reprenait la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est annexée. «Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas», a dit de son côté Netanyahu, qui avait assuré auparavant «avoir bien l'intention d'étonner les sceptiques». «La question fondamentale est de savoir si les Palestiniens sont prêts à avancer en vue d'une paix qui réglera le conflit pour des générations». Pour lui, les conditions pour un accord sont la «reconnaissance d'Israël par les Palestiniens comme Etat du peuple juif», le règlement final du conflit et des arrangements garantissant qu'un retrait de Cisjordanie ne sera pas suivi d'attaques à partir des zones évacuées. Sous intense pression américaine, l'Autorité palestinienne a renoncé à son exigence de garanties, en particulier sur la colonisation, mais a averti que la non-reconduction du moratoire de la construction en Cisjordanie entraînerait la fin des pourparlers. «(...) Le gouvernement d'Israël assumera l'entière responsabilité du risque d'échec et d'effondrement des négociations si la colonisation continue dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés en 1967», a répété Abbas.
Netanyahu envisagerait de prolonger le moratoire partiel de la construction en Cisjordanie s'achevant le 26 septembre, dans les implantations isolées, mais pas dans les grands blocs qu'Israël compte annexer.
Chose qui peut altérer le bon déroulement de pourparlers entre les deux parties qui, faut-il le reconnaître, abordent ces négociations avec des conceptions radicalement différentes. L'Autorité palestinienne se fonde sur le principe de l'échange de «la terre contre la paix» prévu par les résolutions de l'ONU et les plans de paix. Netanyahu, lui, qui évite toute référence aux accords passés y compris ceux d'Oslo en 1993 sur l'autonomie palestinienne, entend au contraire prendre un nouveau départ.
Le rôle des USA l En annonçant la tenue de ces négociations directes, à partir de jeudi à Washington, l'envoyé spécial de Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell avait assuré que les Etats-Unis seraient «des partenaires actifs». Il avait promis que Washington ferait «des propositions de conciliation» si les discussions venaient à bloquer. De fait, le degré d'intervention de l'administration Obama sera «le seul et le plus important indicateur du sérieux de cette nouvelle série de négociations». La reprise d'un dialogue direct entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas succède à plusieurs mois de négociations indirectes infructueuses. Menées par George Mitchell, ces discussions indirectes ont montré, selon les experts, que les Etats-Unis ont tardé à réagir et se sont montrés réticents à émettre leurs propres idées pour sortir de l'impasse. Pressé par les Etats-Unis, Mahmoud Abbas a finalement accepté de parler directement avec les Israéliens après avoir dit qu'il refuserait tant qu'Israël n'avait pas arrêté la colonisation des territoires occupés. George Mitchell va devoir se montrer un «habile diplomate» pour contourner les réticences de M. Netanyahu à renouveler le moratoire et les menaces de Abbas de quitter la table des négociations si la colonisation reprend. Dans le même temps, Abbas et Netanyahu vont devoir accepter «une solution imparfaite» pour que les négociations se poursuivent. Si George Mitchell et son équipe, soutenu par le président Obama et sa secrétaire d'Etat Hillary Clinton, présentent des propositions détaillées de compromis lorsque les discussions achoppent, ces négociations pourraient constituer «un degré d'engagement supplémentaire et sans précédent» pour les Etats-Unis. Leur stratégie (Etats-Unis) sera probablement de «calibrer» chaque intervention et chaque retrait et de «se servir de cette double approche comme une menace pour obliger les parties à avancer».
Les négociations directes depuis le processus d'Oslo
- 13 sept 1993 : Après six mois de négociations secrètes et directes à Oslo, Israël et l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) se reconnaissent mutuellement et signent à Washington une déclaration de principes sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le dirigeant palestinien Yasser Arafat échangent une poignée de mains historique.
- 4 mai 1994 : Accord sur l'autonomie de Gaza et Jéricho (Cisjordanie) entériné au Caire. Israël évacue 70% de la bande de Gaza et l'enclave de Jéricho.
- 11-25 juillet 2000 : Au sommet de Camp David (Etats-Unis), Palestiniens et Israéliens achoppent principalement sur le problème de Jérusalem et des réfugiés de 1948. Deux mois plus tard, éclate la deuxième Intifada, le soulèvement palestinien.
- 30 avril 2003 : Publication de la Feuille de route, élaborée par le Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) qui prévoit la création d'un Etat palestinien d'ici 2005 après la fin des violences palestiniennes et un gel de la colonisation israélienne. Elle sera ratifiée le 4 juin 2003 à Aqaba (Jordanie) par les Premiers ministres israélien, Ariel Sharon - avec des réserves sur la colonisation - et palestinien, Mahmoud Abbas, en présence du président américain, George W. Bush.
- L'Autorité palestinienne se retire des négociations en protestation contre l'opération militaire israélienne (décembre 2008-janvier 2009), lancée dans la bande de Gaza.
Création d'un Etat palestinien et ses pouvoirs
Les Palestiniens veulent proclamer un Etat souverain sur l'ensemble des territoires palestiniens occupés par Israël en juin 1967 : Est d'Al Qods, toute la Cisjordanie et la bande de Gaza. Israël réclame la démilitarisation de cet Etat, le contrôle de son espace aérien et de ses frontières extérieures.
Tracé des frontières de l'Etat palestinien, sort des colonies
Les Palestiniens exigent un retrait israélien de tous les territoires occupés depuis 1967, mais sont disposés à accepter des modifications frontalières mineures sur la base d'échanges de territoires équivalents avec Israël. Israël exclut catégoriquement un retour aux frontières d'avant 1967, mais est prêt à des retraits en Cisjordanie. Il entend annexer les blocs d'implantations où vivent la grande majorité des 300.000 colons juifs, hors Al Qods. Les Palestiniens exigent le gel de la colonisation, qui compromet la continuité territoriale du futur Etat.
Statut d'Al Qods
Israël considère Al Qods, y compris sa partie orientale, comme sa capitale «indivisible et éternelle». L'Autorité palestinienne veut faire de l'Est d'Al Qods, dont l'annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale et où vivent 260 000 Palestiniens et plus de 200 000 Israéliens, la capitale de son Etat.
Sort des réfugiés
Il y a plus de quatre millions de réfugiés palestiniens, en grande majorité des descendants des quelque 700 000 Palestiniens ayant fui ou été chassés de leur terre à la création de l'Etat d'Israël en 1948. Les Palestiniens exigent qu'Israël reconnaisse un droit au retour des réfugiés dans ses frontières, conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU. Israël refuse catégoriquement l'application de ce «droit au retour».
Contrôle des ressources en eau
Israël se réserve une grande partie des nappes phréatiques dans le sous-sol de la Cisjordanie. Les Palestiniens réclament un partage équitable.


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