Résumé de la 13e partie n Fatiha voyage avec son directeur. Après une séance de travail pénible, il l'invite à sortir avec lui. Elle est très émue. Ils se retrouvent dans le hall de l'hôtel. Dès qu'il l'aperçoit, il sourit : — Vous êtes ravissante ! Elle rougit d'aise. Il est vrai que le petit tailleur rouge qu'elle a mis lui va à ravir. Lui, occupé à envoyer des fax, ne s'est pas changé mais «il est plus élégant que jamais et très beau», pense Fatiha. Qui lui aurait dit, il y a deux mois, alors qu'elle désespérait de trouver du travail, qu'elle serait à paris et qu'elle se promènerait avec le plus bel homme qu'elle ait jamais connu ? Certes, cet homme est son patron et elle est sa secrétaire, mais s'il lui propose de se promener avec lui c'est qu'il l'a prise en sympathie ! Elle découvre, émerveillée, les grands boulevards et entre dans quelques boutiques. Elle manque de défaillir quand Sofiane – elle l'appelle respectueusement, comme tous les autres, monsieur Sofiane – lui offre un parfum. — je… je ne sais pas si je dois accepter, dit-elle. — bien sûr qu'il faut accepter, dit-il. Et il ajoute, avec une pointe d'humour qui l'indispose encore plus. — je suis votre patron après tout ! Elle prend le parfum. Ils vont ensuite dans un café, place de la Sorbonne. — C'est un coin que j'aime beaucoup, dit-il, j'ai fait mes études dans cette université. — Ah oui ? dit-elle. — Oui, c'est là aussi que j'ai rencontré ma femme ! Son visage s'assombrit. — Vous avez dû être impressionnée tout à l'heure quand elle m'a appelé ! — Non, non ! dit-elle poliment. — Bien sûr que si ! dit-il. Il garde le silence un long moment puis reprend. — Ma femme a un mauvais caractère… Nouveau silence, puis il reprend : — En fait, elle est insupportable ! Comme Fatiha fait mine de démentir ce qu'il dit, il l'arrête. — Ne dites pas le contraire ! Moi, je la connais bien ! Je la subis surtout depuis dix ans déjà… Si nous avions eu des enfants cela se serait passé différemment, mais hélas : elle est stérile ! Nous avons consulté partout mais pas moyen ! Alors, elle est toujours aigrie. Il regarde attentivement Fatiha. — Vous, vous n'êtes pas mariée, n'est-ce pas ? — Non, dit-elle en rougissant. — même pas fiancée ? — Non ! — Tant mieux, dit-il, tant mieux, c'est un souci en moins pour vous… Croyez-moi que je vous envie ! Elle a envie de lui dire qu'il n'a pas à rester avec sa femme s'il ne la supporte plus mais bien sûr elle n'ose pas. Sofiane, lui, a changé de sujet, comme s'il voulait écarter l'image de sa femme… (à suivre...)