Intransigeance n Toute défaillance et tout manquement à la réglementation en vigueur de la part des agences de contrôle technique de véhicules et du personnel contrôleur seront sévèrement sanctionnés. C'est ce qu'a déclaré le directeur de l'établissement national de contrôle technique automobile, Abdallah Leghrieb. Interrogé sur d'éventuels retraits d'agrément aux agences de contrôle technique de véhicules accusées de complaisance dans l'exercice de leurs activités, il a indiqué que les pouvoirs publics ont expliqué à tous ceux qui étaient intéressés par l'investissement dans le contrôle technique automobile qu'ils étaient les bienvenus, «mais ils doivent impérativement respecter le cahier des charges qui est l'élément déterminant dans nos relations avec les agences», a souligné M. Leghrieb. A titre d'exemple, jusqu'au 30 septembre 2010, dix (10) agences de contrôle technique ont été sanctionnées. Ces sanctions peuvent aller de la fermeture provisoire de l'agence de un mois à trois mois et concernent des agences qui se trouvent dans les villes d'Alger, Tipaza, Médéa, Tizi Ouou, El-Oued, Aïn Defla, Biskra. Il a précisé, par ailleurs, que des retraits d'agrément ont eu lieu dans les wilayas d'El-Oued, Médéa, Tipaza et Alger. Ces retraits d'agrément vont du retrait provisoire au retrait définitif, selon la gravité des faits constatés. Outre les sanctions de l'agence de contrôle, le personnel contrôleur a été également sanctionné. «Nous n'avons pas l'intention de nous arrêter là car il s'agit de protéger des vies humaines et de diminuer les accidents de la circulation», a affirmé M. Leghrieb, qui intervenait jeudi matin sur les ondes de la Chaîne III. «Pour la période allant de janvier à septembre 2010, plus de deux millions de véhicules ont été contrôlés. Nous avons soumis à contre-visite, c'est-à-dire que nous avons accordé un sursis à 42 600 véhicules et nous en avons retiré de la circulation 8 925», a-t-il indiqué. «Ainsi le contrôle technique a mis hors d'état de nuire provisoirement ou définitivement un certain nombre de véhicules qui ne remplissaient pas les conditions pour leur maintien en circulation», a-t-il ajouté. Des délais allant de 15 à 30 jours, selon la gravité, sont accordés à certains propriétaires pour réparer leur véhicule. Si la réparation est faite dans les délais, ils reviennent pour se voir remettre un P-V qui leur permettra de circuler. A défaut, leur véhicule est immédiatement immobilisé. Les moyens de contrôle sont renforcés. Actuellement il existe 252 agences de contrôle technique de véhicules sur le territoire national et 141 autres sont en cours de préparation. Ainsi le nombre d'agences agréées au 30 septembre 2009 étaient de 393 agences dont 252 en activité. Le parc automobile national est âgé Le parc automobile national est évalué à 4 137 000 véhicules par l'Office national des statistiques (Ons), dont 50 % âgés de plus de 20 ans. Un parc relativement vieux. Le ministère des Transports travaille sur des chiffres puisés du fichier des cartes grises où il est question de plus de 5,5 millions de véhicules. «C'est dire que l'écart est assez significatif, d'où la nécessité d'aller rapidement vers le règlement de cette question. Je pense qu'un début de solution est déjà trouvé dans la loi sur l'orientation de la circulation routière où il est question de la création d'un fichier national de cartes grises. Je pense que la création de ce fichier sera une excellente initiative dans la mesure où il va constituer la seule et unique source du parc national avec une banque de données centralisée où tous les intervenants pourront puiser les chiffres en toute sérénité». C'est d'ailleurs en raison de l'état du parc que la mise en place du contrôle technique en Algérie a été accélérée.