Complément n Au cours de la dernière décennie, on a beaucoup tenté de ressusciter l'usage des plantes médicinales dans la médecine moderne... Certains y ont recours quand ils n'ont plus d'espoir de rémission. Les progrès scientifiques en médecine et en pharmacie n'ont été réalisés et parachevés que grâce à des études minutieuses au cours des siècles. Les milliers, voire les centaines de milliers de médicaments vendus aujourd'hui en pharmacie sous forme de gélules, de cachets, de suppositoires, de fioles ou de sirops ont été conçus à partir de matières naturelles puisées dans le sol ou le sous-sol. La grande différence donc entre la pharmacopée traditionnelle et la moderne réside dans la préparation très pointue et extrêmement précise de l'une par rapport à l'autre sur le plan de la composition. La pharmacopée moderne a, en effet, poussé beaucoup plus loin la recherche et l'expérimentation, en faisant appel à tous les produits de la nature et pas seulement aux herbes aromatiques et plantes médicinales mais également aux fruits, aux fleurs, aux essences diverses et aux métaux tels le fer, le plomb, le phosphate... Bien mieux, la pharmacie moderne fabrique les remèdes à venir en tenant compte des effets néfastes ou contre-indications. Les principes actifs isolés sont fabriqués sous la forme la plus assimilable avant d'être commercialisés. Entre un flacon de sirop pour la toux utilisable en tout lieu et à tout moment et une infusion faite maison qui doit reposer avant d'être filtrée, il y a une sacrée différence. En effet, la médecine et la pharmacopée modernes, mieux outillées, plus en harmonie avec l'époque et plus armées ne peuvent être que plus performantes. Toutefois, les méthodes traditionnelles si tant est qu'elles paraissent décalées et déconnectées du progrès moderne, demeurent complémentaires et peuvent constituer, dans certains cas, l'ultime bouée de sauvetage quand tout est compromis et sans aucun espoir. Beaucoup de patients, beaucoup de malades en ont fait l'extraordinaire expérience.