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Théâtre / «Zaouche» au Mougar
Un jeu cohérent et direct
Publié dans Info Soir le 12 - 12 - 2010

Scène n La générale de Zaouche (Le moineau), une pièce mise en scène et adaptée du texte original, Le bosendorfer, du Hongrois Ferenc Karinthy par Kamel Laïche, a été présentée, hier, à la salle El-Mougar.
La pièce, une tragicomédie, raconte un moment de solitude. C'est l'histoire d'un homme (le rôle est joué par Mohamed Lerari, alias Arselan), la quarantaine, qui, suite à une annonce parue dans un journal concernant la mise en vente d'un piano par une vieille dame (le personnage est incarné par Rania Serouti), appelle cette dernière pour se renseigner sur le prix de l'instrument – et aussi et surtout pour passer le temps seulement pour son bon plaisir.
C'est alors qu'il n'arrête pas de l'appeler, et, d'une communication à l'autre, il change de ton, de voix, d'accent et d'attitude. Il change carrément de personnalité et de personnage : tantôt il est militaire, tantôt un expert en instruments de musique, tantôt une vieille dame (une grand-mère) qui cherche à acheter un piano pour son beau-fils. L'homme, attaché à sa petite personne, parce qu'il s'ennuie trop dans sa solitude, va donc déranger et importuner autrui, se transformer en un individu sans scrupules, en être sadique, quelque peu maléfique, nuisible aux autres.
La pièce se déroule comme suit : d'un personnage à l'autre, le protagoniste, chez lui, dans le salon, appelle la vieille dame et entre dans un jeu de rôle multiple. A chaque appel, la vieille dame – que l'on ne voit pas d'ailleurs sur scène, mais que l'on entend parler – croit qu'elle a affaire à des personnes différentes, et à aucun moment elle ne doute de l'attitude désagréable et véritablement méprisable de ce dernier.
Ce n'est qu'à la fin que la pauvre vieille dame, elle aussi vivant seule, se rend compte du jeu aussi bien minable que sordide dont elle est victime. C'est ainsi que le protagoniste profite de la solitude d'autrui, notamment de sa faiblesse, seulement pour se distraire.
Mais cela ne semble à aucun moment affecter notre homme : à chaque fois, il continue de plus belle dans son jeu aussi bien mesquin qu'indécent. Il se montre créatif et spontané, voire original dans chacun des personnages qu'il interprète. Et même à la fin, lorsqu'il lui explique que c'est sa solitude qui l'a poussé à agir de la sorte, une manière d'argumenter son acte et de le justifier, il n'en éprouve aucun regret.
Zaouche est une pièce classique : une scénographique figurative (intérieur de maison, à savoir un salon), et, dans ce décor, le personnage évolue librement et spontanément dans une interprétation qui, elle, s'avère juste et convaincante. Elle se veut également cohérente et rigoureuse.
La présence du comédien sur scène est alors saillante, car celui-ci construit son personnage autour de l'improvisation, conférant à chacune des personnes qu'il incarne pour tromper la vieille dame, autant d'épaisseur que d'originalité.
Son jeu se révèle donc aussi bien délicat qu'intéressant. C'est dans une performance scénique subtile et recherchée que le comédien s'est illustré.
Quant à la comédienne (Rania Serouti), elle est absente physiquement, mais sa voix nous parvient (de la régie), lorsqu'elle répond aux différents appels. Néanmoins, elle apparaît à la fin dans une projection vidéo.
La pièce s'est révélée aussi bien vraisemblable qu'équilibrée tant le jeu était naturel et attrayant, marqué, d'un bout à l'autre, d'humour.
Diplômé en 2000 de l'Institut d'arts dramatiques de Bordj El-Kiffan, le dramaturge et spécialiste en critique dramaturgique, Kamel Laïche, a déjà mis en scène 4 pièces théâtrales, dont notamment L'escargot entêté, adapté du roman de Rachid Boudjedra et Nedjma. Il compte distribuer cette œuvre à travers plusieurs régions du pays.


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