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Histoires vraies
La mère d'Isabelle (2e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 01 - 2011

Résumé de la 1re partie n La mère d'Isabelle ne veut pas admettre que sa fille se drogue...
Madame... Les parents se rendent rarement compte de ce qui se passe. Par exemple, amenait-elle des amis chez vous ?
— Non, jamais. Elle rentrait tard le soir, son travail à la librairie le matin, ses cours l'après-midi ; elle travaillait même le dimanche...
— Elle fumait beaucoup ?
— Depuis quelque temps trop à mon goût.
— C'est un signe, en principe. En dehors des prises, ils compensent avec le tabac. Elle était fatiguée ? Il lui arrivait de s'endormir brusquement ?
— Parfois, le surmenage.
— La drogue, madame. Depuis quand était-elle ainsi ?
— Je ne sais pas, quelques mois.
— Quel endroit fréquentait-elle ?
— Je ne sais pas.
— Vous voyez...
— Elle n'avait aucune raison de faire ça ! Elle était heureuse, normale, elle aimait ses études, quelqu'un l'a entraînée.
— Comme toujours. Et, quelle que soit la raison, elle a choisi ce chemin-là, vous n'y pouviez rien.
— Je suis sûre qu'on l'a forcée ! Sûre. Elle a dû prendre ça comme une expérience, elle ne savait pas.
— Ils ne savent jamais.
— Qu'est-ce que vous allez faire ?
— Il y a des brigades spéciales. On va leur communiquer le dossier, mais ils ne trouveront pas grand-chose, et ça ne vous rendra pas votre fille. Ils vont interpeller deux ou trois jeunes comme elle. Avec un peu de chance, ils mettront la main sur un petit dealer. Cette drogue est l'une des plus insaisissables. A l'origine, c'était un médicament réservé aux malades mentaux. Le trafic a commencé dans certains hôpitaux aux Etats-Unis, il y a eu des vols dans les pharmacies. On a retrouvé le LSD sous toutes les formes, en sirop, en bonbons. Devant le danger, les laboratoires ont cessé la fabrication, mais il se trouve toujours un étudiant en chimie ou en médecine pour le fabriquer ou le ramener de vacances. Voyez-vous, ce n'est pas le même circuit que les drogues classiques, avec filière plus ou moins repérée et laboratoires clandestins. Surtout chez nous, en Suisse. Depuis le début des années 60, on en voit passer de temps en temps. Votre fille a dû rencontrer un étudiant qui en prenait, elle a cru à cette espèce d'expérience bidon, de dépassement de soi-même, de paranoïa intellectuelle dont certains jeunes se gargarisent en croyant l'affaire sans danger. Ceux-là sont presque insaisissables pour la police, ils ne se considèrent pas comme des drogués.
— Alors, vous n'allez rien faire ?
— Si vous connaissiez les relations de votre fille, si vous aviez un nom à nous donner, il y aurait une enquête possible, mais dans l'état actuel des choses...»
Mme D. s'en va, elle emporte le grand cartable, avec les feuilles de cours, les bouquins, les paquets de cigarettes, le petit carnet, un mouchoir, une paire de gants, une carte d'étudiante, des tickets d'autobus, un porte-bonheur en plastique rose.
La police a gardé une boîte d'allumettes contenant trois pastilles à l'air inoffensif de bonbons acidulés. La mort dans une boîte d'allumettes. Qui ? Elle veut savoir qui. Elle veut le tuer de ses mains, l'écraser comme un animal nuisible. Mais où ? Combien de parents ont ressenti cette rage impuissante et aveugle. Ils avaient une fille ou un garçon dont ils croyaient tout savoir, et se retrouvent devant la tombe d'un inconnu, parti avec son mystère.
La mère d'Isabelle ne vivra plus sans l'idée que, quelque part, marche et vit l'assassin de sa fille. (à suivre...)


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