Colère Le dirigeant a décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens. M. Arafat et l'ensemble de la direction palestinienne «ont condamné le crime israélien lâche que constitue l'assassinat du cheikh Yassine et d'autres citoyens devant une mosquée à Gaza», selon un communiqué publié par l'Autorité palestinienne. Cet assassinat va «renforcer l'unité nationale palestinienne face à ce crime et aux complots barbares d'Israël qui ont dépassé toutes les lignes rouges», ajoute le texte. En dépit de ce «crime barbare», le peuple palestinien va poursuivre sa «résistance héroïque contre l'occupation et le mur de l'apartheid et de l'expansion», poursuit-il. «Le président Arafat a décrété trois jours de deuil national dans tous les territoires palestiniens et chez les Palestiniens de la diaspora pour dénoncer ce crime», ajoute le communiqué. Le Premier ministre palestinien, Ahmad Qoreï, a, pour sa part, dénoncé comme un «grand crime atroce» l'assassinat du cheikh Yassine. «Il s'agit d'un grand crime atroce et d'un acte lâche qui a visé un des grands dirigeants du peuple palestinien», a déclaré M. Qoreï à des journalistes à Ramallah. De son côté, le ministre palestinien chargé des négociations Saeb Erakat a déclaré sur la chaîne de télévision Al Arabiya : «Je dénonce vivement ce crime ignoble perpétré par les forces israéliennes», ajoutant que «le gouvernement israélien a ainsi choisi la voie de l'escalade et de la confrontation». M. Erakat a réclamé «une protection internationale» aux Palestiniens qui ont perdu depuis début mars «64 martyrs», victimes des agressions israéliennes, a-t-il souligné. «Ce nouveau crime doit inciter la communauté internationale à penser sérieusement à mettre en place une protection internationale pour le peuple palestinien», a-t-il dit. «Le monde doit comprendre que le cycle de violence, le chaos et l'effusion de sang ne pourront jamais s'arrêter par les assassinats, la construction des murs et des colonies de peuplement (...) mais par la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens».
