Résumé de la 84e partie n Bezit et Bezita rendent visite à leur seconde fille : ils lui brisent sa jarre d'huile et la ruinent. A son tour, elle les chasse. Ils se rendirent chez la troisième. Celle-ci, comme les deux autres, les accueille à bras ouverts. — Bienvenue à mes chers parents ! Bezit et Bezita se regardent, puis demandent à leur fille. — C'est vrai, tu es contente de nous voir ? — Bien sûr ! — Peut-être avez-vous déjà vu mes autres sœurs ? — Non, non ! — Mais nous les verrons plus tard ! Ils n'allaient, tout de même pas raconter qu'ils avaient déjà rendu visite à leurs autres filles. Ils seraient obligés de donner des détails qui n'auraient pas manqué d'inquiéter leur fille. — Et mon petit frère ? Bezita sourit. — Nous l'avons emmené avec nous, mais, en cours de route, nous avons rencontré une assemblée de tolba qui ont accepté de le prendre en apprentissage ! — C'est merveilleux ! — Tu seras fière de ton frère, ma fille, ce sera, si Dieu veut, l'un des plus grands savants de ce siècle ! Comme ses sœurs, leur fille veut profiter de la présence de ses parents pour sortir. — Garde-moi mon bébé, dit-elle à sa mère, il dort dans son berceau ! —Tu peux partir tranquille, lui répond-elle, il ne lui arrivera rien de fâcheux ! Dès que la jeune femme sort, Bezita prend l'enfant. Elle le caresse et touchant sa fontanelle qui comme chez tous les bébés n'est pas encore fermée, s'écrie. — Il a un abcès à la tête ! Ma fille est bien bête de ne pas s'en être aperçue ! Il faut vite le percer avant qu'il ne grossisse ! Elle prend une aiguille et pique l'enfant qui rend aussitôt l'âme. Elle le remet dans son berceau, le couvre et lui dit. —Tu peux dormir en paix maintenant, tu n'auras plus mal ! Quand la fille revient, elle demande à sa mère si son fils ne s'est pas réveillé. — Depuis que j'ai percé son abcès, dit Bezita, il dort comme un ange ! La fille s'écrie : — Quel abcès as-tu percé ? — Celui qu'il avait à la fontanelle, dit Bezita ; La jeune femme court prendre son fils, elle le trouve sans vie. Elle se met à hurler et à se lamenter, puis, saisissant un gourdin, elle chasse son père et sa mère. — Partez d'ici, ne revenez plus me voir ! Ils ne se le font pas répéter. Bezita, pleine de dépit, dit à Bezit ; —Nos filles sont des ingrates, viens, retournons chez nous, nous y serons mieux ! — Tu as raison, récupérons notre fils et rentrons ! (A suivre ...)