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Histoires vraies
Métis de Dieu et du Diable (2e partie)
Publié dans Info Soir le 01 - 06 - 2011

Résumé de la 1re partie n Pedro Fernandez, l'épicier, est surpris, quand le facteur lui remet un chiffon de papier qu'un enfant lui a remis...
Pedro Fernandez déplie le chiffon de papier, où son nom est bien écrit, maladroitement et au crayon. Le reste est un griffonnage difficile à déchiffrer, à moitié effacé par l'eau des caniveaux et couvert de taches :
«Pedro, aujourd'hui seulement, je trouve l'occasion de faire partir cette lettre, avec quelque chance qu'elle ne soit pas interceptée. Viens à mon secours, Pedro. Je suis gardée prisonnière avec trois autres femmes. Je ne peux pas dire où est la maison. J'entends parfois l'église. Nous filons le coton et celui qui nous garde est très méchant. Je vais mourir si tu ne viens pas. Cherche près de l'église, et viens à mon secours.»
Deux lignes sont indéchiffrables, le papier est déchiré, sali... Mais au bas de la lettre, une signature malhabile et parfaitement lisible : Maria Pia.
Pedro Fernandez reste un moment stupéfait. Maria Pia ? Maria Pia...
Le facteur le regarde, curieux :
«Qu'est-ce que c'est, Pedro ? Qu'est-ce que c'est ? J'ai eu raison, hein ? C'est bien pour toi ? Je t'ai rendu service ? Tu sais, le 1/2 peso, je l'ai donné au gamin !...»
Pedro Fernandez réfléchit sans comprendre. Il tend une bouteille d'alcool au facteur, pour qu'il disparaisse et le laisse seul.
Maria Pia ? C'est un cauchemar. Maria Pia est morte depuis plus de vingt ans ! Maria Pia, sa sœur, était si belle, si fraîche, elle riait toujours. A seize ans, tout le monde voulait la voir danser, avec ses nattes brunes qui tourbillonnaient autour d'elle.
Pedro Fernandez tourne et retourne le chiffon de papier dans ses mains. Il n'y a pas de doute. Pedro Fernandez, épicier, c'est bien lui. Il est épicier depuis la mort de son père, en 1929. L'année qui a précédé la disparition brutale de Maria Pia, la cadette.
Tout à coup, Pedro se décide. Il ferme boutique, c'est peut-être une histoire de fou, une coïncidence, sûrement d'ailleurs, car les morts ne renaissent pas, et ils n'écrivent pas de lettres. Mais tant pis, il veut aller jusqu'au bout.
Un gamin trouve un papier dans la rue, le donne au facteur qui justement connaît Pedro, à qui la lettre est destinée... C'est trop. Il y a du miracle là-dessous, la main de Dieu peut-être.
Or Pedro Fernandez est croyant, et il adorait sa soeur. Le voilà donc chez le commissaire de police, son chiffon de papier à la main.
Il ne le sait pas, il ne le devine même pas, mais une page de l'histoire criminelle du Mexique vient de naître grâce à lui.
Le commissaire Ribero a lu la lettre. Il connaît bien Pedro, comme il connaît beaucoup de monde dans le quartier. Avec le curé, le commissaire est la seule autorité du quartier Est. Une autorité qui n'a pas toujours les moyens de s'exercer, ferme bien souvent les yeux sur des délits et abandonne souvent, faute de preuves et d'effectifs.
«Qu'est-ce que tu crois, Pedro ? Tu crois que c'est ta sœur ?
— Je ne sais pas, señor commissaire.
— Voyons, elle a disparu à l'automne 1930, c'est ça ?
— Le 13 octobre, señor commissaire. Elle allait prendre un autocar, pour rendre visite à la sœur de ma mère.
— Et on a retrouvé son corps carbonisé dans une voiture.
— Oui, señor commissaire, on ne l'avait pas revue, et deux jours après, la police nous a dit qu'il y avait eu un accident le 13 octobre. Une voiture avait brûlé avec ses occupants. (A suivre...)


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