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Histoires vraies
Métis de Dieu et du Diable (4e partie)
Publié dans Info Soir le 04 - 06 - 2011

Résumé de la 3e partie n Le commissaire dit à Pedro Fernandez avoir une idée sur la disparition de sa sœur Maria Pia...
Il sait, le commissaire, que Manuel vit quelque part du côté des marais, mais pas précisément où. De plus, il aimerait bien que le curé l'accompagne. Pour ne pas risquer de donner l'éveil si son idée par malheur, était la bonne.
Le curé l'accompagne. Le commissaire a raconté qu'il avait besoin d'un métrage de coton tissé, pour un costume que son épouse veut fabriquer elle-même. Tout cela est très plausible, et Manuel Fragoso ouvre sa porte.
Il habite l'une de ces cases, faites de boue séchée, au toit de tôle. Mais l'entretien dure assez longtemps pour que le commissaire se rende compte que le tisserand est propriétaire de plusieurs cases autour de la sienne. Il les a réunies les unes aux autres, de manière à former une sorte d'îlot séparé. Ce petit domaine est en outre cerné par un mur de terre qui l'isole parfaitement du voisinage. Et, chose plus curieuse encore, seule la case où Manuel reçoit ses visiteurs a des fenêtres ouvrant normalement sur l'extérieur. Les autres sont aveugles, fermées par d'épais volets de bois plein, soigneusement assujettis. L'œil exercé du policier note que ces volets clos n'ont certainement pas bougé depuis des années.
Manuel Fragoso aurait-il là un entrepôt ? Ces volets seraient-ils destinés à décourager les voleurs ? Possible, mais le commissaire n'en croit rien. Sans plus, et sans preuve, mais il n'en croit rien. Cet homme est trop étrange, ses yeux sont trop noirs et trop brillants, il est trop beau, trop parfait, trop tout. Il y a du trop chez cet homme, et ces volets clos depuis des années sont en trop eux aussi.
Le commissaire fait semblant de choisir une cotonnade et puis s'en va. Et puis revient, le lendemain matin, avec un ordre de perquisition en règle et trois agents.
Manuel Fragoso proteste et les voisins s'indignent, mais le commissaire sourit :
«Tu es tisserand, Manuel ? Tu es un bon chrétien, qu'aurais-tu à cacher ?»
L'homme devient soudain très pâle, quand le commissaire le prend fermement par le bras :
«Conduis-moi, Manuel. Ouvre-moi les portes de ta maison.»
Au fond de la case de Manuel, une porte communique avec les autres cases. Un verrou et une barre de bois la ferment. Le verrou saute, la porte s'ouvre sur du noir. Il règne une odeur de transpiration. Le commissaire entrevoit une, puis deux silhouettes qui reculent, effrayées. Il avance encore, et dans une autre pièce heurte une lampe à pétrole. La faible lumière lui permet d'examiner lentement les lieux et les habitants.
II y a là quatre femmes. Quatre femmes vêtues de lingerie transparente. Elles ont l'air fou, ou drogué. Si pâles, avec des yeux si grands de peur.
Maria Pia est la plus ancienne, elle a trente-huit ans. Il y a vingt-deux ans qu'elle est enfermée là, dans le noir ou presque, sans jamais voir la lueur du jour. Estrella a trente et un ans, elle est là depuis dix-huit ans. Maria Esmeralda a vingt-sept ans, elle est là depuis dix ans. Celia n'a que vingt-cinq ans, elle est là aussi depuis dix ans. Mais ce n'est pas tout. Dans les pièces et les couloirs de cette étrange casbah mexicaine, le commissaire découvre seize enfants, prisonniers comme leurs quatre mères. Seize enfants nés dans le noir, à la lueur des lampes à pétrole, et qui n'ont jamais vu le soleil de leur vie. Qui ne savent même pas que le soleil existe, que le jour existe. Qui ne connaissaient du monde que ces cases en forme de prison et ces murs de boue séchée. (A suivre...)


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