Thèse n «Les oulémas qui atteignent le degré de la ‘tazkia', se hissent au degré ‘ihssan', où leur savoir se transforme en actes utiles». L'agrégation du savoir est une condition fondamentale pour construire l'Homme et le rendre utile à la société et à lui-même, a souligné Cheikh Abderrazak El-Rifayi, enseignant à la faculté des sciences de la charia de l'université de Beyrouth (Liban) relevant de Dar el-fatwa et cadi légal. Présentant sa conférence intitulée «Le rôle du savoir et de l'agrégation dans la construction de l'Homme», mardi soir au palais de la culture de Tlemcen dans le cadre de la 6e édition de «Dourouss Mohammadia», organisée par la zaouïa de Sidi Belkaïd, le Dr Abderrazak El-Rifayi a souligné que «quand l'Homme acquit le savoir sans suivre une formation religieuse lui permettant de purifier son cœur des impuretés pour se hisser aux vertus de la morale, son travail est incomplet et ne sert à rien.» Le même conférencier a expliqué que le mot ‘tazkia' est dérivé du mot ‘zakat' qui désigne le degré de l'excellence et de pureté, tout en soulignant que cette mission est confiée à des maîtres en fiqh, en éducation et en réforme, ainsi qu'à des mourchidine (guides spirituels). «Les oulémas qui atteignent le degré de la ‘tazkia', se hissent au degré ‘ihssan', où leur savoir se transforme en actes utiles, mais si le contraire se produit, le savant perd la foi religieuse et morale qui doit le guider», a ajouté le Dr Abderrazak El-Rifayi. Le même conférencier a indiqué que «dans la situation actuelle de la nation musulmane, sont apparus des éléments, dont le travail est dépourvu de ‘tazkia' et qui proclament des fetwas sans savoir, et des expiations contre tout le monde, par des jugements injustes». Hier, dans la soirée, et selon le programme de cette manifestation organisée en coordination avec le ministère de la Culture, deux conférences, à savoir ‘L'imam Senoussi Al-Tilimsani et son influence au service du savoir et du tawhid', animée par Ahmed Saïd Aladoun du Liban, et ‘Les relations scientifiques entre Fès et Tlemcen au XIIIe siècle de l'hégire' du Dr Mohamed Hamza Al-Kettani du Maroc, ont été présentées. Pour rappel, les travaux de «Dourouss Mohammadia», organisés cette année à titre exceptionnel à Tlemcen dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», connaît la participation de nombreux oulémas et chercheurs représentant nombre de pays arabes et d'Europe.
