Rencontre n La 4e édition du Festival international de bande dessinée d'Alger aura lieu du 5 au 8 octobre. Pendant 4 jours, les bédéistes et autres amoureux des bulles se donnent rendez-vous sur l'esplanade de Riadh El Feth. Le programme de cette manifestation où amateurs et professionnels du 9e art, aussi bien algériens qu'internationaux, trouveront une opportunité de confronter ou de partager leurs expériences, a été dévoilé, hier, lors d'un point de presse à Riadh El-Feth. Les organisateurs ont mis l'accent, au cours de cette conférence, sur les nouveautés que connaît cette année le Festival à savoir essentiellement le partenariat entre le Festival et Algérie Poste. Un partenariat qui s'est soldé par l'émission de trois timbres dont l'un à l'effigie de Mekideche, le second représentant le logo du festival et le troisième apparaîtra sur une enveloppe. Ces timbres seront mis prochainement en vente et seront disponibles dans les différents bureaux de poste du territoire national. Notons que, outre les expositions consacrées à la bande dessinée, un espace d'exposition est prévu pour les collectionneurs de timbres. L'autre nouveauté pour cette 4e édition est le recueil collectif de bande dessinée. Cet ouvrage qui a pour titre Les Monstres, réunit 25 jeunes auteurs. Il a été réalisé à l'issue d'un cycle de quatre ateliers de formation, à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts d'Alger, sous la direction du bédéiste belge Etienne Shréder. Quant au programme, les organisateurs ont annoncé la tenue de plusieurs expositions, telles que celles consacrées à la bande dessinée américaine (Comics et Marvels). «La bande dessinée historique sera aussi à l'honneur avec une exposition d'auteurs nationaux et étrangers pour célébrer le cinquantenaire des tragiques événements d'octobre 1961», déclarent-ils. Notons qu'au total, treize expositions seront organisées. Aux expositions s'ajoutent des conférences, des ventes-dédicaces, des ateliers (dont certains, destinés aux professionnels, axeront sur le film d'animation et l'écriture de scénario), des projections et des hommages rendus à Brahim Guerroui à titre posthume, «parce que c'était un grand bédéiste, un dessinateur, un caricaturiste de presse et un dessinateur pour enfants», expliquent-ils. «Il est mort dans d'atroces conditions, donc il est tout à fait légitime de lui rendre hommage», ajoutent-ils. Il y a également Mohamed Aïder, qui est aussi une ancienne figure de la bande dessinée ainsi que Francis Groux, le fondateur du Festival d'Angoulême. A noter enfin que les organisateurs ont annoncé, au cours de cette conférence de presse, les noms des lauréats du concours d'affiches, placé sous le thème «Alger, bulles sans frontières», également retenu comme générique de cette 4e édition du Festival. Ainsi, le prix de la meilleure affiche est revenu à Ben Ali Youssef. - Comme pour la précédente édition, une «bulle de lecture» sera montée à l'Esplanade de Riadh El-Feth pour permettre aux jeunes et aux moins jeunes de lire à leur aise, surtout pour ceux qui n'ont pas toujours les moyens de s'offrir les bandes dessinées exposées au festival. Notons, par ailleurs, que le Festival de bande dessinée d'Alger revêt une envergure internationale. Il est désormais inscrit dans l'agenda international des rendez-vous culturels, mais il veut se donner une portée continentale, c'est-à-dire africaine, car, selon les organisateurs, «ce festival se présente comme une passerelle entre l'Occident et l'Afrique». Le Festival international de la bande dessinée d'Alger a réussi, au fil des éditions, à faire renaître le 9e art et ce, notamment, à travers diverses initiatives, telles que les ateliers de formation à l'issue desquels des albums collectifs ont été édités, à l'exemple de Les Monstres. Ce qui ne peut que donner une dynamique nouvelle à cet art, longtemps marginalisé. Notons que parmi les pays qui prendront part cette année à la 4e édition du Fibda, on citera pour la première fois l'Arménie, le Brésil, Cuba, la Serbie mais aussi le Canada, aux côtés de la Tunisie, du Maroc, du Liban, de l'Egypte, de la Syrie… Y. I.
