Frayeur - L'une des plus importantes réalisations de l'Algérie, le métro d'Alger a connu, hier, vers11h 30, sa première panne. Le réseau reliant la station de la Grande-Poste/Tafourah à celle du 1er-Mai a été paralysé pendant environs une heure et demie, le temps de procéder à la réparation. Interrogés à ce sujet, des agents de la RATP El-Djazaïr nous ont répondu : «C'est une panne électrique que nous sommes en train de réparer. Les agents de l'entreprise sont sur le qui-vive», sans toutefois être en mesure de préciser l'heure de la remise en marche. «Cela prendra le temps qu'il faut pour déterminer la cause exacte de cet imprévu qui ne risque pas de se reproduire», nous ont-ils dit. Toutefois, le groupe électrogène qui devait servir de dépannage en pareille circonstance, n'avait pas non plus été mis en marche. Un mystère que nous n'avons malheureusement pas élucidé, malgré nos tentatives de joindre les responsables au niveau de la direction du métro d'Alger. En revanche les passagers qui se trouvaient à ce moment-là à l'intérieur des rames du métro, ont connu peut-être la peur de leur vie, bloqués qu'ils étaient dans le tunnel plongé dans le noir. Selon certains d'entre eux, une seule information leur a été donnée, «celle de quitter le métro au niveau de la station du 1er-Mai pour une panne dans le circuit électrique au niveau de la station de la Grande-Poste, sans aucune autre précision». «Etant habitués, en tant qu'Algériens, aux états d'alerte annonçant les pires scénarios, je ne vous dis pas la frayeur que nous avons vécue», témoigne une passagère, accostée au niveau de la bouche de métro de la Grande-Poste. Tout le temps de la panne, les échanges de commentaires entre citoyens et agents de la RATP El-Djazaïr allaient bon train au niveau des bouches de métro de la Grande-Poste et du 1er -Mai. Les critiques aussi étaient balancées à la face d'un personnel médusé qui essaie de relativiser les conséquences de cette panne. «Ça commence mal», disent certains usagers. Pour d'autres : «Une vingtaine de jours, et voilà une première panne. Dans une année, cela risque d'être pire.» Fasse Dieu que leur crainte ne se réalise pas ! Toujours est-il que cette panne qui a duré un peu plus d'une heure trente minutes, a causé quelques désagréments aux usagers qui étaient obligés de se rabattre sur le système D. Ces mêmes usagers qui se sont rapidement habitués à ce mode de transport moderne, désenchantent aussi vite qu'ils avaient applaudi cet acquis du siècle de l'Algérie moderne, sans exagération aucune. Les habitués du métro outre-mer font déjà la comparaison, surtout que la gestion du métro d'Alger a été confiée à une filiale de la RATP du métro de Paris. Pour rappel, une panne électrique avait également affecté le réseau électrique du tramway lors de son inauguration. Ce fut la première et la dernière panne, souhaitons qu'il en soit de même pour le métro d'Alger.