Résumé de la 63e partie - Poirot avant de mener une autre enquête, informe Waring que Mrs Rice et sa fille vivent de chantage... Elles ont remarqué l'aversion que vous éprouvez pour ces deux malheureuses Polonaises. Elles ont une petite conversation parfaitement innocente avec Mrs Rice qui ne peut pas résister et recommence le jeu... II vous faudra encore de l'argent.» — Harold fit un gros effort. — Et Elsie... Elsie Hercule Poirot évita de le regarder. — Elle a très bien joué son rôle. Elle le fait toujours. C'est une excellente petite actrice. Tout, en elle, est très pur... très innocent. Elle sait éveiller les sentiments chevaleresques.... Cela prend toujours, avec les Anglais. — Je vais me mettre au travail et apprendre toutes les langues européennes qui se parlent ! décida Harold. C'est bien la dernière fois qu'on se paiera ma tête de cette façon ! Une chose en entraîne une autre, comme a coutume de le dire Poirot sans beaucoup d'originalité. II ajoute à cela qu'il n'en eut jamais de preuve plus convaincante que dans l'affaire du Rubens vole. Cette affaire ne l'intéressait pas. D'une part, Rubens n'a pas l'air de lui plaire en tant que peintre, de l'autre, les circonstances du vol étaient rien de plus qu'ordinaires. Il s'en chargea pour faire plaisir à Alexander Simpson qu'il considérait comme un ami et aussi pour des raisons personnelles liées à certains souvenirs mythologiques ! Après le vol, Alexander Simpson avait fait appeler Poirot et avait exhalé toute sa rancœur. Le Rubens, découvert depuis peu, était un chef-d'œuvre encore inconnu mais dont tout prouvait l'authenticité. Exposé dans la galerie de Simpson, on l'avait volé en plein jour. C'était à cette époque où les chômeurs avaient pris pour habitude de se coucher par terre en pleine rue ou d'envahir le Ritz. Quelques-uns d'entre eux étaient entrés dans la galerie Simpson, s'étaient étalés un peu partout avec des banderoles proclamant : «L'art est un luxe inutile. Nourrissez ceux qui ont faim.» On avait fait appeler la police, une foule de curieux s'était amassée et l'on n'avait constaté le vol du Rubens - bien proprement coupé à l'intérieur de son cadre - qu'avec le retour au calme. — Ce n'est qu'un petit tableau, expliqua Simpson. N'importe qui a pu l'emporter roulé sous le bras pendant que tout le monde avait les yeux fixés sur ces abrutis sans travail ! Les abrutis en question avaient été payés, on le sut plus tard, pour manifester précisément dans la galerie. Mais ils en avaient ignoré la véritable raison. Poirot avait jugé l'idée amusante mais estimait la police beaucoup plus qualifiée que lui pour résoudre l'affaire. — Ecoutez-moi, Poirot, insista Simpson. Je sais qui a volé la toile et où elle est partie. A en croire le propriétaire de la galerie, un gang de voleurs internationaux aurait agi pour le compte d'un certain millionnaire qui n'éprouvait aucun scrupule à acquérir des œuvres d'art... à très bas prix. Le Rubens, dit Simpson, serait passé en fraude en France d'où il serait livré au millionnaire. (A suivre...)
