Insouciance - Profitant de la rentrée sociale et scolaire plusieurs transporteurs de voyageurs même les clandestins, qui assurent généralement le transport dans les villages, ont procédé à l'augmentation des tarifs de leurs prestations et ce, juste après le ramadan dernier. C'est le cas d'ailleurs des transporteurs activant dans les communes de Boudjima, Makouda, Tigzirt, au nord du chef-lieu de la wilaya pour ne citer que celles-ci. Ainsi, on peut indiquer les nouveaux tarifs Aller appliqués par les transporteurs effectuant des navettes entre ces régions et le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Concernant la ligne Makouda - Tizi Ouzou 45 DA la place, au lieu de 35 DA (la distance entre les deux localités est de 18 km), Boudjima - Tizi 50 DA au lieu de 40 DA (20 km), Tigzirt - Tizi Ouzou 90 DA au lieu de 70 DA (38 km). En conséquence, le voyage Aller - Retour coûte plus cher pour les habitants de ces régions depuis le mois de septembre dernier. Selon certains témoins, la décision des transporteurs est loin d'être logique. «Sincèrement, on ne s'attendait pas à de telles augmentations, surtout avec l'ouverture de la rocade Ouest qui relie ces régions à l'autoroute (RN12) et qui permet aux transporteurs de gagner plus de temps en effectuant des voyages plus rapides et en évitant l'entrée Est par la RN 72 qui est en piteux état dans plusieurs endroits et surtout d'échapper à la grande circulation de l'entrée de la ville», estiment certains voyageurs rencontrés au niveau de l'ancienne gare routière réservée depuis le transfert des bus de transport vers la nouvelle gare multimodale de Kaf Naadja aux transporteurs des voyageurs assurant les dessertes Tizi - Maatkas, Tizi - Makouda, Tizi - Tigzirt et Tizi - Boudjima. Par ailleurs, les plus touchés par cette hausse des prix sont bien évidemment les travailleurs et les fonctionnaires qui font la navette quotidienne entre ces localités et la ville de Tizi Ouzou où travaillent la plupart d'entre eux. «Brutalement les frais de voyage deviennent de plus en plus insupportables, je trouve anormal que moi qui habite à 18 km de Tizi Ouzou, je sois tenu de débourser près de 200 DA par jour dans le transport», nous affirme Mourad, un jeune travaillant dans une laiterie à Draâ Ben Kheda (13 km) de Tizi Ouzou. Pour arriver à son lieu de travail, ce jeune homme résidant à Makouda (18 km) doit d'abord aller à Tizi Ouzou pour reprendre un autre transport pour Draâ Ben Kheda. Mourad n'est pas le seul dans cette situation, car il existe plusieurs travailleurs qui font des escales et dépensent subséquemment plus d'argent dans leurs déplacements quotidiens.
