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Entretien avec Mohand Oulhadj Laceb, docteur d?Etat ès sciences du langage
«Une langue amazighe artificielle est vouée à l?échec»
Publié dans Info Soir le 20 - 04 - 2004

InfoSoir : L?article 3 bis de la Constitution parle de variantes amazighes. N?est-ce pas reconnaître de facto l?inexistence d?une langue amazighe unique ?
M. Laceb : Cet article reflète la réalité sociolinguistique qui existe dans l?aire amazighophone de l?Algérie. C?est au contraire, une opportunité offerte aux spécialistes pour «retrousser leurs manches» et mener, à terme, l?indispensable travail de codification de chaque variante.
Vous parlez de codification de la langue (par variantes) alors que l?enseignement de ces variantes existe depuis 1995. Est-ce à dire que cet enseignement est prématuré ?
Vous savez, un enseignant ne peut enseigner une langue que si elle est codifiée, donc normalisée. Prétendre le contraire relève du bricolage et mène tout droit à des impasses. La preuve est là, avec les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants de tamazight.
Vous préconisez donc l?enseignement par variantes en lieu et place d?une langue unifiée?
Est-ce que cette langue unique existe ? Historiquement, nous n?en avons aucune preuve. Les variantes régionales sont la caractéristique de toute langue orale. Maintenant, il reste à opérer un choix parmi les possibilités qui s?offrent aux spécialistes. L?essentiel est que ce choix n?aille pas à l?encontre des attentes des locuteurs. Une langue amazighe artificielle, fabriquée in vitro est vouée au rejet et son enseignement à l?échec. L?exemple de l?irlandais (gaélique) doit nous inciter à de la prudence. Cette langue fabriquée «en laboratoire» a vite périclité.
Dans quelle variante amazighe la codification a-t-elle avancé le plus ?
La variante kabyle a indéniablement une bonne longueur d?avance pour la simple raison que les universitaires versés dans l?étude de tamazight appartiennent à cette aire linguistique.
Il serait bon que des linguistes ayant la maîtrise du chaoui, du chenoui, du mozabite et du tamahag s?investissent dans ce long, mais passionnant travail de codification. C?est à partir de ces travaux universitaires que l?on pourra dégager les éléments-clés pour l?enseignement.


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