Résumé de la 14e partie - Ghania ne veut pas épouser le vieil homme auquel son père l'a promise. Sa sœur, Souad, lui propose de s'enfuir de la maison. C'est Souad qui prépare le départ. Elle met dans un baluchon quelques effets vestimentaires, de la nourriture, puis, elle prend dans l'armoire de sa belle-mère, une somme d'argent. — Nous ne sommes pas des voleuses, mais nous aurons besoin d'argent pour prendre le train. Ghania est fascinée par sa cadette. Elle prend toutes les initiative, planifie, calcule… Sans elle, elle ne s'en sortirait jamais ! Leur belle-mère ne leur parle plus depuis la dispute et leur père ne s'adresse à elles qu'avec brutalité. Les deux jeunes filles, ayant fini leurs préparatifs, décident de fuir de nuit. Ghania tremble de peur et sans les encouragements de sa sœur, elle aurait renoncé au projet. Dans le dernier tiers de la nuit, elles ouvrent doucement la porte de leur chambre, sortent dans la cour, ouvrent le portail et se retrouvent dehors… — J'ai peur, dit Ghania. — Il ne faut pas avoir peur, dit Souad, nous allons être libres pour la première fois ! Elles trébuchent sur les pierres, mais par bonheur, elles ne font aucune rencontre. Elles arrivent ainsi à la station de cars. Elles en prennent un pour se rendre dans le bourg voisin. Elles ont encore la chance de ne pas rencontrer de gens qui les connaissent. Elles vont à la gare et prennent deux places pour la grande ville… Souad est angoissée jusqu'à ce que le train démarre. — Ouf, dit-elle, nous partons ! — C'est l'aventure, dit Ghania, avec une pointe de regret. — Oui, dit Souad, une aventure qui nous apportera le bonheur ! Nous sommes deux, nous nous supporterons mutuellement ! Le voyage est très long et très pénible, avec de longs arrêts et même une panne ! Résultat : elles arrivent à une heure tardive. — Où allons-nous ? demande Ghania, inquiète. — Noua allons à l'hôtel ! — A l'hôtel ? s'effraye la jeune fille… tu crois que c'est convenable pour des jeunes filles ? — tu veux pas que nous passions la nuit dans la rue ? — Je croyais que nous allions chercher un de nos arrières oncles ! — C'est trop tard pour aujourd'hui, mais demain nous partirons à leur recherche…Elle doivent marcher longtemps avant de trouver un hôtel. Mais on leur demande leurs papiers et comme elles n'en ont pas, on leur refuse l'accès de l'établissement. — Où allons-nous maintenant ? demande Souad, paniquée. — Ce n'est pas un drame, dit Ghania sûre d'elle, nous trouverons un jardin public, un trottoir ! Ghania s'effraie : — au jardin public ! — Ne t'inquiète pas, grande sœur, nous serons infiniment mieux qu'à la maison ! tout ira bien ! (A suivre...)
