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Khelli l'bir beghtah
Fruits amers
Publié dans Info Soir le 21 - 03 - 2012


Franchement, à quoi sert-il de savoir si le 5 octobre a été le résultat d'une manipulation politicienne ou celui d'une révolte spontanée menée par une jeunesse lassée de végéter sur fond de promesses vaines ? A supposer que l'une de ces deux thèses soit avérée, quels sont les dividendes tirées par l'une ou l'autre des parties prenantes de cette insurrection qui n'a pas fini de compter ses morts ? Ils sont bien maigres si l'on considère la restriction de la formidable liberté de ton qui a prévalu l'espace de deux années à la télévision devenue le carrefour de toutes les sensibilités, et surtout l'extraordinaire avancée des courants islamistes qui ont su, dès le départ, s'engouffrer dans les brèches offertes par le multipartisme. Parce que des dizaines de milliers de morts plus tard, la nébuleuse islamiste est toujours là, plus solide que jamais et c'est à croire que les journées sanglantes d'octobre 88 furent fomentées pour islamiser une société et un peuple déjà musulman. Les résultats de cette frénésie largement empreinte de religiosité sont visibles dans la rue et on a l'impression que l'Algérien découvre subitement sa foi en y appliquant un attachement qui frise l'obséquieux : les muftis sont de plus en plus nombreux et la religion musulmane, pourtant très limpide, est décortiquée dans ses moindres détails et les plus insignifiants revêtent l'aspect d'actes de grande piété. Notamment auprès de cette frange de la société qui affiche ostensiblement un accoutrement prétendument musulman alors que c'est la seule religion qui se passe d'apparats comme la soutane catholique ou la kippa juive. D'un autre côté, il ne faut pas occulter les avancés historiques qui ont permis l'éclosion d'une presse à la liberté de ton indiscutable ainsi qu'à une multitude de chapelles politiques qui, si elles ont vu leur champ d'expression et d'action énormément rétrécir, n'en sont pas moins présentes, ce qui était impensable avant octobre 88. Cela dit, la mouvance démocratique qui a éclos – ou sorti de la clandestinité – n'a pas su capitaliser les acquis d'octobre en continuant à cultiver cette naïveté puérile qui consiste à s'attendre à ce que la démocratie soit offerte comme un cadeau par les pouvoirs publics. Ainsi, doublés par les islamistes plus populistes et plus rompus à un terreau sensible et propice à toutes les démagogies, les démocrates ont surestimé les capacités de discernement d'une population plus encline à avaler les promesses de paradis que celles d'une justice sociale. Devant les offensives des partis islamistes, les chapelles démocratiques ont privilégié les débats hautement intellectualistes. Souvenons-nous de ces mois qui ont précédé les législatives de décembre 1991 : au moment où les militants de l'ex-parti dissous faisaient du porte-à-porte pour distribuer des denrées alimentaires aux plus démunis et engranger ainsi de nombreuses voix, les démocrates, toutes tendances confondues, succombaient aux doctes analyses sur la situation du pays au point de faire dire plus tard à un leader connu qu'il «s'était trompé de société». Aujourd'hui, 25 ans après cette douloureuse déchirure, ils ne sont plus que quelques partis à activer, l'islamisme a gagné du terrain et les démocrates pondent de temps à autre des communiqués que ne lisent que des cercles restreints. Les prochaines législatives sont à nos portes et le flou des démocrates et toujours là. Que Dieu nous préserve et préserve notre mère patrie. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.

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