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Pomme de terre à 100 DA, haricot vert à 450 DA, banane à 210 DA…
Jusqu'où ira la spirale ?
Publié dans Info Soir le 03 - 04 - 2012

Réalité - L'envolée des prix des fruits et légumes semble un fait que le citoyen doit admettre définitivement comme une fatalité.
La pomme de terre n'est plus à la portée des petites bourses. Son prix a pris des ailes et ne descend plus sous la barre des 100 voire 110 dA le kilogramme. Lors d'une virée du côté du marché Clauzel à Alger-centre, on a constaté que la mercuriale ne cesse d'être tirée vers le haut.
Outre la pomme de terre, les haricots verts sont proposées à…450 DA, la tomate à 130 DA, la courgette à 120, la salade verte est cédée entre 85 et 90 DA, les fèves fraiches sont proposées entre 80 et 90 DA, les choux-fleurs à 65 DA, les échalotes à 65 DA, les carottes sont cédées entre 60 et 65 DA, l'oignon est proposé à 45 DA etc. Sur les étals, l'abondance des légumes qui s'offre à l'œil du consommateur algérien, n'est plus qu'une image de souvenir. L'activité semble au ralenti ce matin dans ce marché de proximité et les clients sont rares, et ceux qui déambulaient entre les étals restent visiblement pantois et muets devant les prix à tel enseigne qu' «on ne trouve plus de mots pour les qualifier', grommèle une dame.
Le vendeur l'a suivie lui aussi d'un œil interrogateur. «Je n'ai rien à dire moi aussi et les prix parlent à ma place. Je suis comme vous. Je me lève à trois heures du matin j'achète mes produits et je les revends ici sans discuter des prix avec les gars du gros», rétorque-t-il presque agressif.
L'atmosphère, jadis animée et conviviale dans les marchés algériens de fruits et légumes, devient de plus en plus tendue entre le vendeur et le consommateur, et ce, en raison de l'envolée permanente des prix. Les détaillant se sentent accusés et responsables quelque part de cette situation qu'ils ne peuvent plus expliquer à leur clientèle. Une banale discussion sur les prix peut donc dégénérer. Interrogé sur les raisons de la hausse des prix notamment de la pomme de terre, il explique : «Nos produits sont exportés illégalement vers la Libye, le Mali, la Tunisie et vers d'autres pays frontaliers qui vivent des situations difficiles. Une activité frauduleuse qui rapporte gros par rapport au marchés locaux».
Les autres commerçants interrogés vont chacun de sa version et tentent de faire porter le chapeau aux grossistes des fruits et légumes, aux agriculteurs-producteurs qui font la loi dans leurs champs, à la multiplication des intermédiaires et les marchés parallèles, au recul de la production agricole etc. L'Etat s'en lave les mains en imputant l'envolée des prix, notamment de la pomme de terre, à la dégradation des conditions climatiques du mois de février dernier.
Quoi qu'il en soit et en dépit des réponses qu'on peut apporter à ce citoyen désabusé et pris en otage par l'envolée des prix, la situation du quotidien de l'Algérien est insoutenable. Et tout le monde s'accorde à dire que la hausse des prix s'inscrit dans la durée et s'interroge jusqu'à quand cela doit durer ? Une bonne interrogation à l'orée des prochaines élections législatives.
La flambée se généralise
- La flambée des prix s'est étendue ces derniers jours à d'autres produits alimentaires de première nécessité. Il s'agit notamment des légumes secs, des pâtes alimentaires et du café, soit les produits omniprésents sur la table algérienne. Les prix de ces denrées ont atteint des niveaux record. Du jamais vu ! A titre d'exemple, le prix des pois chiche qui n'était que de 100 DA/kg il y a quelques semaines a atteint les 260 DA/kg, soit une augmentation de plus de 160 %. Les lentilles ont grimpé de 80 DA à 120 DA en l'espace de quelques jours seulement. Les petits pois ne dérogent pas à la règle puisque leurs prix à atteint les 120 DA/kg. Une flambée similaire est également enregistrée pour d'autres produits, notamment les pâtes alimentaires, produits des couches les plus démunies. Ainsi, le paquet de 250 grammes de spaghetti a atteint les 40 DA. Le prix du café lui aussi a pris les airs puisque le paquet de 250 grammes qui était cédé à 130 DA il ya quelques jours a atteint les 150 voir 170 DA. Cette flambée n'était pas attendue par les citoyens, notamment après les assurances données par les pouvoirs publics qui se targuent à chaque fois de maitriser la situation et les prix sur les marchés. Certains commerçants se plaignent des pressions exercées sur eux par les citoyens qui les accusent d'être à l'origine cette flambée vertigineuse d'une longue liste de produits de large consommation.
«C'est la faute à l'informel et à la spéculation»
- «Les commerçants réguliers n'ont rien à voir avec la flambée vertigineuse des prix des produits alimentaires. Toute la responsabilité incombe aux marchands travaillant dans l'informel dont le nombre ne cesse d'augmenter de jour en jour et aux spéculateurs», a indiqué hier le Secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCEAA), M. Salah Souilah. Intervenant lors d'une conférence de presse, il a expliqué que les services de contrôle et de répression de la fraude ne peuvent pas faire face aux spéculateurs et à la «mafia» qui «jouent» avec les «poches» des citoyens. Selon lui, les pouvoirs publics devraient renforcer les équipes de contrôle pour barrer la route au commerce informel et à la spéculation qui gangrènent le marché national. D'autre part, M. Souilah regrette la passivité des autorités face aux spéculateurs et à la «mafia» des marchés qui profitent de la moindre occasion pour obtenir du gain facile sur le dos du pauvre citoyen, dont le pouvoir d'achat ne cesse de s'éroder de jour en jour.


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