Une saison footballistique décidément très mouvementée et le paysage sportif se serait volontiers passé de quelques gravissimes événements qui ont lourdement entaché le championnat. Les dérives qui ont eu lieu à Saïda et au stade du 5-Juillet continuent de faire l'actualité, et les confrères de la presse sportive y reviennent régulièrement d'autant plus que les sanctions annoncées contre le MCS et le MCA sont jugées trop légères. 8 matchs à huis clos et une amende de 20 millions de centimes pour le MCS et 2 matchs pour les Mouloudéens d'Alger, c'est, disent quelques analystes, une prime à l'impunité. A tel point que le président de l'USMA a déposé plainte auprès des tribunaux portant ainsi l'affaire devant un arbitrage civil. Parce qu'un joueur a été agressé et gravement blessé au couteau. Il eût fallu que les instances sportives traitent cette triste affaire avec plus de sérieux au lieu de la considérer comme une banale altercation entre deux clubs. Ces tarifs du huis clos et des amendes, de nombreuses fois appliqués, n'ont pas pour autant dissuader les énergumènes et autres fauteurs de troubles à semer la pagaille et agresser physiquement l'adversaire. Bien sûr, les sociologues s'attacheront à lier cette violence à un environnement des plus propices à l'agressivité. Sans oublier de rappeler que la tragédie vécue par la population a instauré de nouveaux réflexes où le jeune sort son couteau avec une facilité déconcertante. C'est vrai qu'aujourd'hui, on tue pour une place de parking, de marché ou même un portable. C'est vrai aussi que le sport, particulièrement le football, est, depuis quelques années, dévolu à des pratiques financières où le «sachet noir» tient lieu de trésorerie. Cette sorte de privatisation a engendré des vedettes et des joueurs surpayés qui s'exhibent chaque week-end devant des milliers de jeunes désœuvrés et sujets aux ravages de la drogue. C'est vrai aussi que les gérants du football doivent frapper fort en pratiquant l'exclusion catégorique de tout club responsable d'agressions. Il est des moments où la sociologie devient impuissante et où la sanction exemplaire se révèle d'une grande efficacité. C'est comme ça ! Hé mon ami, Khroubis et Batnéens l'ont également échappé belle. Personne n'a été épargné. Joueurs, arbitres et policiers ont reçu des coups de pied au même titre que les officiels. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.
