Doute La fièvre de la plage monte bien avant l?été. Mais la saison estivale se déroulera-t-elle comme il se doit ? La saison estivale s?annonce plutôt chaude et prématurée, si l?on en juge par le déferlement de baigneurs qui ont pris d?assaut les plages de la Corniche oranaise. Mais cette effervescence ne doit, en aucun cas, nous faire oublier les risques et autres avatars, compte tenu de l?absence de commodités en matière de tourisme tous secteurs confondus. Un simple constat effectué sur place fait ressortir des carences qui touchent de plus près l?état actuel des plages oranaises se caractérisant, le plus souvent, par l?abandon et le laxisme dans presque tous les domaines. Dans ce contexte, plus de 25 plages très polluées seront interdites, cette année, à la baignade. Une saison estivale qui s?annonce mal, en l?absence de stations d?épuration dans les communes du littoral oranais. Une situation qui nous rappelle la propagation, en 2003, d?épidémies telle la conjonctivite, qui a touché notamment les estivants. Plus de 2 000 personnes ont été contaminées par cette maladie causée, essentiellement, par le déversement, à longueur d?année, des eaux usées dans les plages. Par ailleurs, sur un autre registre, il convient de signaler le phénomène de la hausse vertigineuse des prix, qui touche tous les produits de consommation. Des sommes faramineuses seront ainsi amassées par certains commerçants occasionnels durant cette période de l?année, où Oran accueillera plus de 14 millions d?estivants et de visiteurs de toutes les régions du pays et d?outre-mer. Tous les commerces, dont l?activité gravite autour du tourisme balnéaire, ont sorti leur attirail. Machines à glaces, congélateurs, serviettes et maillots de bain, planches à voile? Gargotes et petits restaurants ont, d?ores et déjà, entamé les grandes réfections et autres opérations de ravalement des façades et nettoyage des terrasses. Hormis l?investissement privé et la réalisation d?une vingtaine de complexes et d?hôtels balnéaires, l?ensemble des opérations inscrites dans le cadre de l?aménagement de la zone touristique de la Corniche oranaise, souffre toujours de la situation de gel des chantiers de construction dont les travaux ont été suspendus pour des raisons inexpliquées. Enfin, malgré tous ces problèmes, sans trop insister sur la catastrophe écologique qu?encourt le littoral oranais, la fièvre de la plage bat son plein. De Saint Roch aux Andalouses, les plages affichent complet, les parkings sont bondés, la circulation routière est dangereuse et lente. Quant aux petits villages balnéaires situés tout le long de la Corniche, ils subissent une pollution due aux égouts éventrés qui déversent leurs horreurs directement sur les plages.