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Histoires vraies
Le voyant bleu (2e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 05 - 2004

Résumé de la 1re partie Le 3 février 1959 à 23h 12, à 10 000 m au-dessus de l?Atlantique Nord, le Boeing 707 tombe avec ses 116 passagers.
D?un bout à l?autre de la cabine, des hurlements couvrent le bruit des réacteurs. Le commandant Lynch a une pensée horrible : les bébés ! Ils ont dû être arrachés des bras de leur mère et plaqués comme lui au sol, devenu plafond !
Le commandant Lynch a quinze mille heures de vol. Il a aussitôt le réflexe professionnel : regagner la cabine de pilotage. Il est forcément arrivé quelque chose au copilote. Mais comment le rejoindre, alors que le phénomène d?apesanteur, dû à la chute sur le dos, le tient collé au plafond, et qu?il a l?impression de soulever des tonnes pour bouger le bras ?
Le commandant Lynch est musclé, mais il n?est plus un jeune homme. Faisant appel à toutes ses forces, il arrive à étendre les bras, malgré la paralysie qu?il ressent. A tâtons, il accroche de chaque côté deux pieds de fauteuil. Traction par traction, il commence à remonter l?allée centrale de la cabine touriste, comme un insecte au plafond, dans cet avion qui tombe à l?envers ! Il est obligé de ramper sur ? ou plutôt sous ? le corps d?une hôtesse plaquée au sol comme lui, mais incapable de faire un mouvement. Il écarte péniblement des quarts de champagne, des bagages à main, tout cela répandu et collé au sol de l?allée.
Lynch se demande combien de temps il a devant lui, avant que le Boeing ne s?écrase sur le dos à la surface de l?Atlantique. Il entend que les réacteurs fonctionnent toujours : donc, on peut encore essayer de redresser l?avion. Mais c?est une question de secondes. On doit déjà être descendu à cinq ou six mille mètres ! Et voilà que l?appareil, tombant toujours à l?envers, est, de nouveau, secoué par une main de géant : il plonge dans la tempête !
Mais qu?est-ce qui a bien pu arriver ? Que peut bien faire Sam, le copilote ? Est-il mort ? Est-il devenu fou ? Et le mécanicien ? Et le navigant ? Ils étaient tous dans la cabine de pilotage ! Impossible qu?on soit toujours en pilotage automatique ! Sam a dû vouloir reprendre le manche, il lui est arrivé quelque chose !
Le commandant Lynch pense à tout cela à la fois, pendant qu?il est ballotté, secoué, puis replaqué au plafond et qu?il progresse vers l?avant, de pied de fauteuil en pied de fauteuil.
Les passagers hurlent toujours d?un bout à l?autre du Boeing en folie. Soudain, Lynch, toujours en reptation, constate qu?il se passe quelque chose d?autre. Il est toujours collé au plafond de la cabine, mais la sensation qu?il a maintenant et la façon dont son sang reflue ne peuvent le tromper : le Boeing 707 ne tombe plus seulement sur le dos. Il s?est mis en vrille ! Et ses quatre réacteurs, qui hurlent maintenant si fort qu?on n?entend presque plus les passagers, lui font décrire une spirale vertigineuse !
Cette fois, le commandant se dit que c?est la fin. Avec ses cent seize passagers dont cinq bébés et son équipage immobilisé, le Boeing 707 est réduit à l?état d?une feuille morte dans la tempête. Ce n?est plus seulement la force de la pesanteur, c?est aussi la force centrifuge qui plaque les gens contre le plancher. C?est l?écrasement inévitable. Le commandant, parvenu à la cabine de luxe, ne peut plus s?agripper aux pieds de fauteuils que d?un seul côté, l?allée étant plus large. Il sent que le tourbillon va lui faire perdre connaissance. On n?entend d?ailleurs plus un hurlement dans l?avion. Les passagers sont évanouis ou résignés à la mort.
Malgré tout, Waldo Lynch arrive à s?accrocher encore à deux ou trois pieds de siège. En plein vertige, il pense qu?il doit désormais tenir celui du vice-président de la compagnie, situé juste derrière la cabine de pilotage. Il y a un large espace entre le fauteuil de luxe et la cabine de pilotage, dont il faut essayer d?atteindre la cloison. Luttant contre l?évanouissement, il est près d?y parvenir. Il sent la peau de ses joues refluer vers ses oreilles, en petites vaguelettes. Il tâte, du bout des doigts, le bord de la cloison. Elle tremble ! Le Boeing ne va pas résister ! (à suivre...)


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