Dans une longue interview accordée à un quotidien sportif, Hamid Zouba, une des icônes du football national avec tout ce qu'il charrie comme épopée historique, a déclaré que la Fondation de l'équipe du FLN a décidé de doter chacune des 48 wilayas d'une école de football. Parce que, précise-t-il, seule la formation est garante de l'épanouissement sportif d'une nation. Au passage, il fustige par des mots crus cette tendance à recruter des joueurs de l'étranger au prix fort, alors qu'il est impératif d'entamer une politique sportive qui donne leur chance aux très nombreux jeunes qui ont du talent et qui se morfondent dans le pays profond faute de prise en charge sérieuse. Notre pays, dit-il, recèle d'énormes potentialités qui se perdent dans la nature parce que les gérants du sport préfèrent importer des footballeurs à des sommes faramineuses souvent pour impressionner le club rival. Cependant Hamid Zouba ne se contente pas de critiquer un modèle sportif qui a largement montré ses limites avec les résultats frôlant la débâcle toutes disciplines confondues. Il passe à l'action et utilise son aura de patriarche du football national pour sillonner le pays et convaincre les autorités locales du bien-fondé de sa démarche. On imagine aisément tous les dividendes qui découleraient naturellement de ces écoles de football ouvertes à tous les enfants désireux de pratiquer ce sport. C'est que la pratique sportive constitue le remède infaillible à tous les maux sociaux et les tentations morbides qui guettent les jeunes de quartiers qui, faute de loisirs sains et d'infrastructures susceptibles de les accueillir telles que les piscines, les terrains de jeux, succombent à ces fléaux situés aux portes des immeubles. Et le hic, c'est que ce Monsieur et sa Fondation sont en train de faire le boulot des clubs de foot auxquels incombe cette tâche, ce devoir d'ouvrir des écoles de football. Et le comble, c'est qu'ils peuvent le faire avec tout l'argent qui circule dans leurs trésoreries, utilisé à payer les salaires mirobolants des joueurs et des entraîneurs sans pour autant que les résultats suivent. Et ça se dit professionnel ! Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.
