Problème - Entre un entraîneur qui se veut ferme et autoritaire, Menad, et un joueur qui n'accepte pas son statut de remplaçant, Hachoud, c'est le MCA qui trinque avec une autre affaire polémique. Chaque jour apporte son lot de tracas et de polémique au Mouloudia d'Alger avec cette fois cette affaire Hachoud qui a éclaté au grand jour après le match disputé samedi contre l'ASO Chlef où le Doyen a laissé échapper deux précieux points à domicile. Certes, il n'y a pas péril en la demeure puisque nous ne sommes qu'à la quatrième journée et que le club n'est qu'à trois points du leader, la JSM Béjaïa qu'il affrontera le week-end prochain, mais la sortie médiatique de l'international Hachoud a mis mal à l'aise tout le monde au Mouloudia. Hier, sur les ondes de la Chaîne I, lors de l'émission «Bi koul wad», Hachoud criait son désarroi contre son statut de remplaçant lors des deux derniers matchs, notamment face à l'ASO, sous la houlette de Menad. Ce dernier a jugé utile de le mettre sur le banc de touche, ce que n'a pas accepté le joueur. «Je veux jouer !», lancera-t-il. «Je veux prouver que je mérite mon salaire, surtout que les médias évoquent un montant de 300 millions mensuels». Les raisons de cette situation sont floues aux yeux du joueur. «Je ne comprends pas pourquoi on veut me marginaliser. Physiquement, je suis prêt car je me suis entraîné durant quinze jours avec l'équipe nationale sans le moindre problème. De plus, je ne suis pas blessé et ce, pour répondre à certains qui affirment le contraire». Hachoud ira plus loin pour expliquer sa déception, estimant qu'il a été touché dans son amour-propre. «Lorsque Babouche a raté le penalty, le coach m'a demandé de m'échauffer avant de faire rentrer Attafen. Finalement, il n'a fait que m'utiliser sans me faire jouer. Je suis international et je me préoccupe de mon avenir, donc je ne suis pas venu au MCA pour être remplaçant». Sur son avenir au Mouloudia, Hachoud brandit la menace de quitter le club au prochain mercato : «Si on ne veut pas de moi, je suis prêt à patienter jusqu'au prochain mercato pour récupérer ma lettre de libération. J'aime le Mouloudia et j'ai refusé d'autres clubs, comme l'USMA qui m'a fait une meilleure offre, mais j'ai préféré me défoncer pour cette équipe de cœur. Je peux même vous avouer qu'il y a deux présidents de club qui m'ont contacté au lendemain du match contre Chlef pour s'attacher mes services». Mais que fera-t-il dans les prochaines heures, lui qui a boudé la reprise des entraînements ? Il rejoindra l'équipe nationale, qui débute son stage aujourd'hui, mais il prendra la peine de s'entretenir avec le coordinateur de la section football. «Je vais voir Ghrib et je discuterai avec lui sur cette affaire», avouera-t-il. Côté staff technique, c'est la consternation et la colère à peine enfouie de Djamel Menad, qui ne comprend pas le comportement inacceptable de ce joueur vis-à-vis de son club employeur, de son entraîneur et de ses coéquipiers. Cela illustre la déliquescence qui caractérise la gestion dans ce club et les accointances entretenues entre le coordinateur de la section football et certains joueurs et dont les conséquences se répercutent sur l'ambiance du vestiaire et la maîtrise des troupes. On doute fort que Hachoud aurait eu le même comportement s'il était dans un autre club où l'on ne badine pas avec la discipline générale. On comprend bien l'envie et la rage qui animent le joueur de vouloir être titulaire, mais la manière avec laquelle il a agi risque de faire tache d'huile auprès des autres joueurs si le club cède à ces caprices de «star». Hachoud, compte tenu de son statut, a plus intérêt à donner l'exemple et à s'armer de patience pour gagner sa place sur le terrain, et non pas en faisant dans la gesticulation à travers la presse. Le cas Ça sent mauvais dans les vestiaires La «révolte» de Hachoud, au lendemain de la rencontre qu'il a suivie sur le banc des remplaçants face à l'ASO, n'est guère un cas isolé au sein du Mouloudia d'Alger. Il faut dire que plusieurs joueurs ruminent leur colère et attendent le moment opportun pour réclamer une place de titulaire dans un groupe truffé de joueurs à forte personnalité. Bien avant Hachoud, certains éléments n'ont pas hésité à dire qu'ils ont une place dans le onze de départ. On se rappelle lors du deuxième match face à la JS Saoura, l'ex-entraîneur du MCA, Jean-Paul Rabier, a chamboulé son effectif en alignant pas moins de huit nouveaux joueurs par rapport au groupe qui a gagné de fort belle manière face au WA Tlemcen, à l'occasion du match inaugural de la saison 2012-2013. Le technicien français n'a pas hésité à justifier ses choix en déclarant que certains joueurs récalcitrants ne devraient plus parler après leur piètre prestation face au représentant du sud du pays. Cette déclaration démontre ô combien la situation est peu reluisante dans les vestiaires des Vert et Rouge. Le groupe n'est pas vraiment soudé et le fait d'avoir déjà consommé deux entraîneurs, le troisième (Menad) risque de suivre le chemin des ses collègues, est un signe révélateur d'un malaise qui ronge, de l'intérieur, le doyen des clubs algériens. Les responsables du club, où du moins le seul responsable (Omar Ghrib) gère très mal la situation. Cédant aux caprices de ses «stars», il n'hésiterait certainement pas à sacrifier l'entraîneur, qui reste le fusible facilement remplaçable. Car, on voit mal comment il agira dans le cas de Hachoud, qui reste tout de même une valeur certaine et un international de surcroît. Va-t-il l'imposer à Menad qui a la réputation de ne pas se laisser faire ? Une chose est sûre, après le retour de l'enfant d'El-Attaf du stage des Verts, le vestiaire du Mouloudia risque l'implosion. La réponse Derouaz : «Ghrib travaille dans l'illégalité» Intervenant dans la soirée d'hier sur Ennahar TV, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, et actuel membre de l'AG du MCA, Aziz Derouaz, a tiré à boulets rouges sur Omar Ghrib. Selon les dires de l'intervenant, ce dernier travaille dans l'illégalité puisque que la prétendue AG élective organisée récemment n'est pas conforme, selon ses dires. «Je ne comprends pas qu'on puisse organiser une assemblée générale sans autorisation et la présence des représentants de la DJSL, pour s'autoproclamer ensuite président. Les choses se sont déroulées dans l'illégalité la plus totale. Le président légal du CSA/MCA, est Ammar Brahmia. J'étais chargé d'organiser l'AG qui l'a élu, et en tant qu'ancien ministre du secteur je n'ai eu aucune réserve à émettre. Il y avait tous les doculents nécessaires pour le désigner, de manière officielle et légale, nouveau président du CSA. Aussi, je me demande qui signe les papiers, actuellement, au nom du club, étant donné que le conseil d'administration a démissionné dans sa totalité. Plusieurs points sont ambigus», a-t-il déclaré. CRB Samadi - Boudjelti, le clash Les conflits internes au sein de la maison du CRB commencent, désormais, à prendre une autre tournure. L'intervention de l'entraîneur des gardiens de but, Djamel Boudjelti, indiquant que l'entraîneur Arena n'a pas la maîtrise du groupe, et qu'il fallait une intervention rapide du président, Gana, n'est pas passée sous silence. En effet, le manager général, Sofiane Samadi, n'a pas tardé à réagir et dire que Boudjelti n'a pas à s'immiscer dans le travail du coach. Joint par nos soins, il nous dira : «J'ai été surpris d'entendre les propos de Boudjelti. L'entraîneur en chef est en place et c'est à lui de prendre toutes les décisions. Personne n'a le droit de s'y opposer, même pas le président. Pour ne rien vous cacher, Boudjelti aura des problèmes avec la direction, puisqu'il sera appelé à se justifier très prochainement». Pour sa part, Boudjelti aurait fait savoir à ses proches qu'il ne craignait rien, et que personne ne pourra le menacer «étant un enfant du club, qui ne veut pas le voir aller droit dans le mur». Selon nos sources, une rencontre est prévue cette soirée entre le concerné et son président pour cette affaire. Gana tentera, nous dit-on, de calmer les ardeurs jusqu'à ce que le match de samedi prochain face au MCO passe. Dès lors, des décisions radicales seront prises. Des jours des plus chauds sont attendus dans la maison belouizdadie. JSK Fabbro maintenu à son poste L'entraîneur de la JS Kabylie, l'Italien Enrico Fabbro, a été maintenu à son poste par le président du club, Moh-Chérif Hannachi, à l'issue d'une réunion qui s'est tenue entre les deux hommes hier dans la soirée, a-t-on appris auprès de la direction du club phare du Djurdjura. «Le président a décidé de me renouveler sa confiance. Je reste toujours l'entraîneur de l'équipe. Il faut qu'on prépare les prochains rendez-vous dans les meilleures conditions à commencer par le match à Chlef samedi», a affirmé à l'APS le technicien transalpin à l'issue de sa discussion avec Hannachi. Intervenant sur les ondes de la radio nationale Chaîne 1, le président Hannachi a réitéré sa confiance et son soutien à Fabbro, précisant que «le coach n'a pas bénéficié de l'ensemble de son effectif», à l'image de la blessure de son maître à jouer, Abdelmalek Mokdad, toujours indisponible. Cette réunion intervient après la contre-performance concédée par la JSK samedi à domicile face au MCO (0-0), en match comptant pour la 4e journée du championnat professionnel de football de Ligue 1. Avec un bilan d'une victoire, un match nul, et deux défaites, la JSK occupe la 12e place au classement avec 4 points.
