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Révolution algérienne
Des peintres la racontent
Publié dans Info Soir le 08 - 10 - 2012

Histoire - Il s'agit des témoignages qui «fracassent les silences et déchirent les réécritures de l'histoire».
La cause algérienne, à savoir la Guerre de Libération nationale a non seulement focalisé l'attention de l'opinion internationale, mais a également suscité l'intérêt des intellectuels et inspiré de nombreux artistes. Ces derniers, opposés à la violence coloniale en Algérie, ont illustré l'horreur et les atrocités de l'injustice et la répression coloniale dans leurs peintures.
«Il existait des foyers de résistance artistique en Europe qui ont exprimé leur opposition au colonialisme français, mais ces peintres ont, pendant des années, souffert de la censure», nous dira Anissa Bouayed, historienne et auteure de L'art et l'Algérie insurgée : les traces de l'épreuve (1954-1962), un livre dans lequel elle inventorie les œuvres racontant la Révolution algérienne.
«Dans ce que j'ai sélectionné comme œuvres, il y a une idée du climat dans lequel les peintres ont créé», indique-t-elle, et de rappeler : «De grands peintres ont épousé la cause algérienne tels que l'Espagnol Pablo Picasso, le Chilien Matta ainsi que le Français André Masson, dont le père était un militant actif, qui a évoqué les pratiques de la torture dans ses tableaux de style surréaliste.»Anissa Bouayed, qui tient à souligner la valeur et l'importance historique que revêtent les œuvres de ces artistes engagés à la faveur de la Révolution, explique que son choix s'est porté beaucoup plus sur la production artistique qui était, à ses yeux, «la plus significative et qui représentait une matière historique réelle». L'historienne rappelle aussi que «la censure de ces tableaux s'est aussi exercée ailleurs en Europe où ‘Le Grand tableau antifasciste collectif', réalisé par plusieurs peintres internationaux dénonçant la violence coloniale pendant la Guerre d'Algérie, a été saisi par la police italienne lors de l'exposition internationale ‘'Anti-procès'' organisée à Milan (Italie) en 1961». Si la censure s'exerçait lourdement sur ces artistes, cela ne les empêchait pas pour autant de s'exprimer. «Nombreux sont ceux qui ont cherché depuis les massacres d'août 1955 (dans le Constantinois), à exprimer des réalités absentes du discours politique de l'époque comme la torture.» «Ces œuvres étaient en majorité orientées vers l'art abstrait, seul moyen, selon elle, pour ces artistes de s'exprimer sur le fait colonial en Algérie», indique Anissa Bouayed pour qui l'expression de l'horreur a toujours été présente dans la peinture européenne.
- Mettant l'accent sur le décalage entre la vision de la société française de la réalité coloniale et le travail de ces peintres, dû, selon elle, à «la forte présence de l'idéologie coloniale dans la société, notamment à travers les manuels scolaires, ainsi qu'à une dépréciation de l'art engagé ou de l'art politisé dans les milieux artistiques», Anissa Bouayed indique que ces œuvres, traitant de la Guerre de l'Algérie pour l'indépendance, représentent un vif témoignage de l'Algérie insurgée et une précieuse référence historique pour les générations futures. Ces témoignages à l'état brut sont «des morceaux de mémoire à vif», ce sont des témoignages qui «fracassent les silences et déchirent les réécritures de l'histoire». Ainsi, la Révolution algérienne est revisitée à travers le regard de ces artistes porté dans leurs œuvres. Ces œuvres donnent à lire – il s'agit là d'une lecture innovante et originale – une réalité historique en dehors de «tous les prismes historiques et idéologiques qui ont prévalu jusqu'à présent pour traiter cet épisode de l'histoire», souligne-t-elle. A travers son travail, Anissa Bouayed cherche à montrer que l'art est «une forme de résistance car il suggère et rend visible l'inavoué, le caché et se tient vigilant du côté de la vie».


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