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Cinéma / Jean Asselmeyer
«La mémoire nous apprend la résistance»
Publié dans Info Soir le 25 - 10 - 2012

Documentaire - Ils ont rejoint le front est le titre du film consacré à la lutte d'Algériens d'origine européenne qui ont choisi de rester en Algérie.
Signé Jean Asselmeyer, le film rapporte les témoignages de ceux qui ont milité pour l'Algérie indépendante et se sont engagés pour la libération du peuple algérien.
«Ce film est fait sur des Algériens d'origine européenne qui se sont engagés directement dans la lutte de libération et ont connu la prison, les tribunaux et la répression coloniale, mais qui sont aujourd'hui citoyens algériens à part entière», dira-t-il.
Notons qu'une partie de la filmographie du cinéaste français Jean Asselmeyer est consacrée à l'Algérie et à son histoire. «Il se trouve en effet que j'ai fait des films sur l'histoire ou la réalité contemporaine de l'Algérie», dira-t-il, et de poursuivre : «J'ai fait aussi des portraits du plasticien algérien Rachid Koraïchi. J'ai fait un autre film qui a pour titre Alger, regard d'en face. C'est un parcours dans Alger à la rencontre de personnages de la culture et où on découvre l'architecture de la ville avec un architecte qui a vécu toute sa vie à Alger, à savoir Jean-Jacques Deluz. J'ai fait un autre film qui a pour titre Ils ont choisi l'Algérie où j'ai fait une série de portraits de personnes qui ont décidé de vivre en Algérie après l'indépendance par amour du pays et de son peuple».
Ils ont rejoint le front est un prolongement du précédent film, Ils ont choisi l'Algérie, consacré, lui aussi, à la Guerre de Libération nationale.
«Pour les deux derniers films que j'ai consacrés à l'histoire de l'Algérie, oui c'est un prolongement, parce que dans le premier de cette série je parle d'Européens qui sont restés fidèles à cette terre et à son peuple pour des raisons différentes, et le second affine un peu plus le propos dans la mesure où ce sont des gens qui se sont plus engagés pour la libération», dit-il.
Interrogé sur ce besoin qui l'a motivé à s'intéresser à l'histoire de l'Algérie, Jean Asselmeyer répondra : «Parce que pour ma génération, l'Algérie représentait un immense espoir. Très jeune, j'ai su par des témoignages ce qu'était la torture, donc j'étais révolté déjà, et je me suis dit : ‘'Ma foi, le peuple algérien mène une lutte légitime''». «Très jeune, je me suis passionné pour ce pays. Je suis venu dans les années 1970, et depuis je constate la formidable aventure de construction d'un pays neuf».
Quant à la question de savoir si l'intérêt qu'il porte à l'histoire de l'Algérie ne relève pas d'un devoir de mémoire, Jean Asselmeyer déclare : «Je ne sais pas trop ce que ça veut dire ‘'devoir de mémoire'', c'est une expression qui a été à la mode à un certain temps. Je pense que la mémoire – et là on est presque dans la philosophie – est l'amour dans le bon sens. La mémoire, c'est quelque chose qui nous permet de revenir un petit peu sur nos expériences et d'éviter de faire les mêmes erreurs pour le futur. Il y a deux choses : pour moi, la mémoire, ça veut dire condamner, apprendre à savoir ce qu'a été le colonialisme, savoir le refuser, le condamner parce qu'il n'est pas mort, il perdure de par le monde, dans différents pays. La mémoire nous apprend aussi cette formidable chose qui doit toujours continuer à exister, qu'est la résistance, et celle-ci est la vie même».
- Faire des films sur l'histoire de la Guerre de Libération nationale ne serait-il pas une façon de dire aux nouvelles générations que des Algériens d'origine européenne ont fait la Révolution et ont milité pour l'indépendance de l'Algérie ?
A cette question, Jean Asselmeyer répondra : « Ce n'est pas pour sauver l'honneur des Européens qui vivaient en Algérie que je fais ce travail. Moi, je pense d'ailleurs que dans tous les textes de la Révolution algérienne, le mouvement national algérien a toujours dit que les Européens qui vivent en Algérie s'ils respectent l'Indépendance, s'ils respectent le peuple algérien, ils peuvent en faire partie. C'est l'OAS qui a tout fait pour qu'ils ne puissent pas y rester et s'y intégrer.
Aujourd'hui, on fait des «pieds-noirs» – moi, je n'aime trop ce mot-là – des martyrs. L'histoire française officielle et surtout les médias mettent sur le même plan la souffrance des soi-disant rapatriés et du peuple algérien, alors que ça n'a rien à voir. Il ne faut pas mettre sur le même plan les oppresseurs et les opprimés.»


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