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Batna
Sur les traces d'un armurier de la Révolution
Publié dans Info Soir le 29 - 10 - 2012

Histoire - Partir à la recherche de Sisbane, l'un des armuriers de la Révolution, dans les Aurès, est une aventure quelque peu dépaysante.
Pour y parvenir, il faut traverser des chemins montagneux bordés de vergers de pommiers et d'oliviers, entourant des maisons en pierre se confondant avec les tons ocrés des collines ou les teintes cuivrées distillées par un matin d'automne. Dans un modeste atelier, à l'abri des regards curieux, travaille Sisbane, de son vrai nom Mohamed Delendli. Sa petite boutique est située à l'est de Batna, dans la commune de Oued Taga, plus exactement à Bouhmar, une localité qui tiendrait son nom, dit-on, d'Abou Himar, surnom d'Abou Zeid, prédicateur allié aux Aghlabides, opposés à la dynastie naissante des Fatimides.
A 8h, le vieux Sisbane est déjà au travail depuis deux heures, en train de réparer un fusil semblant provenir de l'antiquité. Il préfère ainsi manipuler cette pièce dès le réveil, dans le calme et la sérénité, sur le même établi qui est le sien, depuis maintenant 65 ans. Sisbane confie d'emblée à l'APS qu'il a hérité ce métier de son frère aîné le moudjahid Salah Delendli. Sisbane avait alors 16 ans.
Aujourd'hui à 81 ans, il n'a pas quitté ce métier et c'est, dit-il, avec «la même émotion que j'examine une arme, comme à l'époque où j'ai eu entre les mains mon premier Stati (marque italienne de fusils, NDLR)». Il reconnaît en Salah Delendli, décédé en 2003, non seulement le frère mais également le vrai maître armurier car, soutient-il, il n'avait pas son pareil dans toute la région pour réparer un fusil. «Dans les Aurès, vers les années 1930 et 1940, il faut s'imaginer ce que représentait un fusil pour une famille : un bien sacré aussi cher qu'un enfant», confie le vieux Sisbane.
Coiffé de son éternel turban et plissant les yeux sous ses lunettes épaisses pour mieux préciser son geste, il est fier de raconter que Belkacem Grine, qui avait pris le maquis en 1947 avant de rejoindre la Révolution dès son déclenchement, était venu le voir pour réparer son arme. «Notre atelier était alors situé à Mechta-Krouma-Dib, non loin de Bouhmar, Belkacem Grine est venu nous voir en 1951 et j'étais présent lorsqu'il a dit à mon frère Salah qu'il aurait bientôt besoin de ses services», se rappelle-t-il. A l'époque, Sisbane ne savait pas que Grine faisait allusion à la Révolution qui n'allait pas tarder à être déclenchée.
«Avant même le 1er novembre 1954, nous avons, mon frère et moi, effectué pas moins de 1 800 réparations d'armes», affirme-t-il, avant de poursuivre que son frère aîné et lui-même suspendirent toute activité artisanale après le 1er novembre 1954. «Mon frère Salah qui a rejoint les rangs de l'ALN, sera arrêté mais s'évadera rapidement du camp de Djorf près de M'sila, c'est alors qu'au début de 1955, il demanda à me voir par l'intermédiaire d'un groupe de moudjahidine.»
Sisbane poursuit son récit en évoquant cette période héroïque au cours de laquelle il était installé au «markez» de l'ALN, à Barhoum et dans la région de djebel Boutaleb où il réparait différentes armes, la plupart prises sur l'ennemi au cours des engagements de l'ALN sur le terrain.


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