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Portrait
Publié dans Info Soir le 17 - 05 - 2004

Celle que les nationalistes hindous du Parti du peuple indien (BJP) n'ont cessé d'attaquer, en dénonçant sans relâche et sans grâce ses origines italiennes, va pouvoir effacer ce stigmate en devenant, si elle le désire, Premier ministre d'un milliard d'Indiens.
Six ans après être entrée en politique pour sauver un parti du Congrès à la dérive, Sonia Gandhi peut mesurer le chemin parcouru. Treize ans après l'assassinat de son époux, Rajiv Gandhi, en 1991, ce succès du Congrès marque aussi le retour de la dynastie Nehru-Gandhi aux affaires. Ayant embrassé la politique pour sauvegarder l'héritage d'une famille qui a régné sur l'Inde pendant trente-huit ans, Sonia Gandhi peut se satisfaire, aujourd'hui, de voir à ses côtés son fils Rahul, 34 ans, triomphalement élu pour la première fois au siège familial d'Amethi (Uttar Pradesh). Rahul et sa s?ur Priyanka Vadra, 32 ans, qui ne se présentait pas, n'ont pas ménagé leurs efforts pour aider leur mère à triompher.
Aux lendemains de l'écrasante défaite du Congrès dans trois élections régionales en décembre, personne ne donnait cher, pourtant, de la survie politique de Mme Gandhi. Son manque d'ascendant était critiqué au sein même de son parti. Timide, jalouse d'une vie privée qu'elle a toujours voulu sauvegarder, entourée d'une coterie d'apparatchiks toujours prêts à l'approuver, Mme Gandhi a toutefois «retroussé ses manches» et mené campagne sur le thème des sacrifices consentis par sa famille et son parti en faveur des pauvres et de tous les «oubliés du BJP». Intégrée à la dynastie Nehru-Gandhi à l'âge de 21 ans par son mariage avec Rajiv Gandhi, cette fille d'un entrepreneur en bâtiment d'Orbassano, près de Turin, a été tout de suite à bonne école. En bonne «bahu» (belle-fille) indienne, elle vit chez sa belle-mère, Indira Gandhi, alors Premier ministre.
De l'Inde «avec ses serpents, ses éléphants et ses jungles», pensait-elle alors, Sonia Gandhi n'a alors qu'une très vague idée. Elle attendra 1984 pour prendre la nationalité indienne. A l'époque, cette femme hait la politique et avoue, dans un livre, «que son seul moment de tension avec Rajiv après quinze ans de vie commune» intervint en 1980. Cassée par la mort dans un accident de son deuxième fils et conseiller, Sanjay, Indira Gandhi demanda alors son aide à Rajiv. L'assassinat d'Indira, en novembre 1984, par l'un de ses gardes sikh ? la mère meurt ensanglantée sur les genoux de son enfant ? prive encore plus Sonia de son époux, contraint à succéder à Indira Gandhi à la tête du pays. Rajiv en mourra lui aussi, assassiné par les Tigres de Libération de l'Eelam Tamoul (Ltte, Sri Lanka) sept ans plus tard. Retranchée dans sa luxueuse résidence-forteresse au c?ur du Delhi colonial anglais, Sonia mène ensuite la vie discrète de l'héritière de la dynastie jusqu'en 1998 et son entrée en politique.
Elue en 1999 à la Chambre basse, elle devient chef de l'opposition sans que sa présence au Parlement laisse des souvenirs très brillants. Si elle parle couramment l'hindi et l'anglais (les deux langues officielles de l'Inde) avec un fort accent italien, elle ne semble pas à l'aise dans un monde politique indien impitoyable. Dans les campagnes, en revanche, ses imitations travaillées et soignées d'Indira Gandhi passent très bien.
Pour les masses rurales, en particulier chez des femmes pour qui «la dynastie» reste la référence suprême, elle est devenue Indienne en devenant bahu. «En entrant dans cette famille, je suis devenue une fille de l'Inde, de cette terre qui est celle de mon mari», a dit Sonia Gandhi en 1999. «Je serai Indienne jusqu'à mon dernier souffle».


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