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Ainsi va la vie
...Et le rêve se brisa (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 22 - 01 - 2013

Résumé de la 2e partie - Après l'obtention de son bac, Hafida est anéantie par les propos de son frère : elle doit désormais rester à la maison. Décision sans appel, elle prend des somnifères et fait un rêve.
Dans son rêve, son frère est là, plantant des clous dont le bout pointait étrangement vers le haut. Son père, quant à lui, creuse des trous dans lesquels il insère de petits cylindres, Hafida sait que ce sont des mines. L'image de l'école commence à s'estomper, elle prend peur, saute de son nuage et court pour la rattraper, marche sur des clous qui s'enfoncent jusqu'au fond de sa chair, bascule sur une mine et... et le rêve se brise.
Ce n'est qu'en fin d'après-midi que la mère constate, au vu des tubes éparpillés, que sa fille a tenté de se suicider. Elle est pétrifiée et reste muette, voulant crier, mais aucun son ne sort de sa bouche. Affolée, elle regarde dans toutes les directions, ne sachant que faire.
Elle lève les bras et se donne un coup violent à la poitrine et enfin hurle de toutes ses forces tout en secouant Hafida, des hurlements venus du plus profond de son être, des hurlements de rage, de dépit, de désespoir, de...
Si El-Amri, au premier cri, prostré, incapable de bouger, Salah le trouvant dans cette position, le souffle coupé dit :
— Vite, emmenons-la au dispensaire.
Le père ne peut bouger le corps inerte et alourdi de sa fille. Salah la soulève, la porte sur ses épaules et court aussi vite qu'il peut vers la camionnette. La main tremblante, le père ne réussit pas à mettre la clé de contact qu'après plusieurs essais, finalement il allume le moteur et appuie sur l'accélérateur. Le dispensaire est à cinq minutes de la maison. L'infirmier, debout devant la porte, fait des signes à un enfant dans les bras de sa mère, il pleure, la piqûre lui fait encore mal. L'infirmier se dirige vers le véhicule qui vient de s'arrêter. Il soulève les paupières de Hafida. Remarquant le visage blanc du père, il dit :
— Montez à l'arrière, laissez votre fils prendre le volant. A l'hôpital de Sétif sans perdre une minute !
lIs arrivent au bout de trois quarts d'heure au service des urgences. Toute une équipe s'active durant une heure et demie à rendre vie à un corps qui ne répond plus. Hafida sombre dans le coma. Le médecin chef vient parler au père :
— Notre matériel n'est pas assez sophistiqué pour maintenir votre fille en vie, il faut la transférer à l'hôpital Mustapha, à Alger. L'ambulance partira demain à six heures. Soyez prêts !
Quand arrive le moment du départ, Si El-Amri et son fils n'ont pas échangé un seul mot durant toute la nuit, et n'ont d'ailleurs pas bougé d'un pouce les chaises dans ce hall d'attente. Le voyage est long, interminable, mais sans encombre. L'infirmier présent veille de façon continue sur la malade.
Hafida rend l'âme au bout de deux jours au service de réanimation de l'hôpital Mustapha. L'administration alerte les services de police. Procédure tout à fait normale en cas de mort suspecte d'un malade. Le père et le fils sont immédiatement arrêtés. Une autopsie a été pratiquée sur le cadavre. Le rapport mentionnait :
— Mort par overdose de barbituriques. L'autorisation d'inhumer suit.
Le procureur permet à Si El-Amri et à son fils d'assister à l'enterrement de Hafida. Ils ne sont que quatre au cimetière, le père et le fils menottes aux poignets, encadrés de deux policiers.
A ce moment-là, le père se retourne et regarde son fils droit dans les yeux pour lui faire comprendre que son orgueil et son amour sont à jamais enterrés avec sa fille. Saleh s'agenouille devant la tombe encore béante comme pour demander pardon. A cet instant, le fossoyeur s'approche pour remettre la terre dans la fosse.
Seule la mère erre comme un fantôme dans la maison vide et silencieuse. Elle lui semble immense sans les siens. Il lui arrive de les imaginer tous là, gais, présents autour d'elle. Au moment d'étendre les bras pour les effleurer, la famille se brise.


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