Le piratage du produit artistique se situe à divers niveaux. Il y a le piratage dit «téléphonique», c'est-à-dire certains exploitants utilisent des attentes téléphoniques et ne règlent pas en conséquence les redevances, notamment l'exploitation des biens culturels dans les lieux publics qui cause énormément de préjudices aux titulaires de ces droits. «Tout le monde utilise des attentes téléphoniques musicales, et tous sont soumis au paiement d'une redevance», dira Sami Bencheikh, et de déplorer que «seulement une dizaine ou une quinzaine d'entre tous s'acquittent de la redevance, et ce n'est pas là, hélas, par ignorance, mais par résistance». Il y a aussi le piratage par le biais de l'Internet et les nouveaux supports de communication. A ce propos, Sami Bencheikh qui révèle que l'Office national des droits d'auteur et droits voisins a commencé à considérer de plus près et sérieusement la question, en y travaillant de façon concrète, dira : «Il y a, en effet, le commerce par l'Internet. Nous avons quelques exploitants légaux (ils ont ouvert des sites Internet de téléchargement et de streeming) qui ont acquis des autorisations auprès de l'ONDA. Ils se sont acquittés des redevances de droits d'auteur auprès de notre établissement. Nous avons deux juristes qui font ce qu'on appelle la veille, à savoir traquer les sites.» «Il y a d'autres sites, en revanche, qui exploitent les biens culturels sans s'acquitter des redevances auprès de l'ONDA, et pour lesquels nous avons écrit, mais sans qu'une suite soit apportée à notre requête. Et si nous avons des difficultés à les contrôler, c'est parce que ces sites sont à l'étranger.»