Objectif - Le contrôle technique automobile sera plus strict et plus sévère à partir du 2 avril prochain. Au niveau des 300 agences de contrôle, les opérations seront automatisées. «Avec ce nouveau procédé, nous espérons mettre fin au contrôle de complaisance», a affirmé ce mercredi matin le directeur de l'Enacta (Etablissement national de contrôle technique automobile). «Les nouvelles mesures de contrôle technique qui devront être effectives à partir du 2 avril prochain, porteront sur la nécessité d'étendre le contrôle à d'autres composants du véhicule, d'une part, et, d'autre part, tous les organes, prescrits dans la réglementation et susceptibles de défection, engendreront l'immobilisation du véhicule, voire de contre-visite. Pour les véhicules spécifiques d'activités réglementées, les défauts feront l'objet d'une inscription sur les procès-verbaux et de contre-visite», a explicité Abdellah Laghreïeb qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le mois de mars, sera, consacré, selon lui, à la vulgarisation de toutes ces dispositions contenues dans le nouveau dispositif du contrôle technique automobile. Le directeur de l'Enacta a cité le transport en commun des personnes. «Avant cette date, pour un bus dont des sièges étaient en état de dégradation avancée, son propriétaire faisait l'objet d'un rappel verbal à l'ordre. Maintenant, ce sera carrément l'immobilisation du véhicule. Pour les portes et les issues dégradées, ce sera aussi l'immobilisation. Les signes distinctifs non réglementés, seront sanctionnés par une contre-visite qui se fera dans un délai qui ne saura dépasser les trente jours». Pour lui, l'objectif «serait de relever la qualité des véhicules soumis à l'usage». Il a, dans ce contexte, assuré que si la réparation de tel véhicule intervenait le lendemain, après vérification, ce même véhicule sera autorisé à circuler. Dans le cas contraire, il sera immobilisé. S'agissant du retrait de la circulation des véhicules dont l'âge est avancé, Abdellah Laghreïeb a sa propre vision. «Nous avons toujours dit que l'âge (du véhicule) n'a jamais été un facteur déterminant dans son retrait de circulation. Un véhicule récent pourrait représenter parfois, plus de danger que ce véhicule vétuste. Il appartient aux propriétaires de faire en sorte que leur véhicule puisse répondre aux nouvelles normes de sécurité pour pouvoir le garder en circulation. Le seul facteur déterminant serait celui du diagnostic établi», a-t-il estimé. 5 417 véhicules immobilisés en 2012 En chiffres, le premier responsable de l'Etablissement national de contrôle technique automobile a affirmé que durant les deux premiers mois de l'année en cours, une demi-douzaine d'agences se sont vu retirer leur agrément. S'agissant de l'immobilisation des véhicules, Abdellah Laghreïeb a évoqué 5 417 véhicules immobilisés contre 37 740 autres soumis à des contre-visites durant l'année 2012 où les différentes agences de contrôle ont effectué 342 551 visites.