Ouverture de la 24e édition du SITEV avec la participation de 200 exposants    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 58026 martyrs    Des pluies orageuses dimanche après-midi sur trois wilayas du Sud du pays    Le film "Dounia" présenté en avant-première à Alger    Face à la profonde restructuration de cette filière, au niveau mondial, quelles perspectives pour l'industrie de voitures en Afrique ?    La Guerre mondiale est bien lancée...    Clôture du Festival de la femme sahraouie    Deux navires à destination de la Palestine occupée, le Magic Seas et Eternity C, coulés    Les choses sérieuses commencent...    Djokovic éliminé, nouvelle finale Alcaraz-Sinner    Karaté Do/Championnat national: large domination du MC Alger    La communication au sein de l'association    Un fleuron de l'Algérie indépendante    Une plateforme numérique dédiée aux sites historiques    Ali D (FOREALID) et Moundjed Wali unissent leurs talents pour porter la musique algérienne vers la scène internationale    Natation/Championnat national d'été: le CRB domine la 1ère journée    La Radio algérienne honore les lauréats du concours national du Malhoune    Basket/Championnat arabe 2025 (préparation): large victoire de l'Algérie devant le Koweït (108-55)    Le président sahraoui appelle l'ONU à honorer ses engagements en faveur de la décolonisation au Sahara occidental    In-Salah : début de l'activité annuelle des "bains de sable" à Foggaret-Ezzoua    63e anniversaire de l'Indépendance : Bouzred salue le rôle souverain des Douanes dans la protection de l'économie nationale    Chaib et Hidaoui participent à une rencontre virtuelle au profit des jeunes de la communauté nationale à l'étranger    Saison estivale: arrivée du premier groupe d'enfants de la communauté nationale à l'étranger à Alger    Gara Djebilet : un projet stratégique pour renforcer l'économie nationale et générer des emplois    Le bond qualitatif accompli par l'Université algérienne la propulse en tant que locomotive de développement    Le musée itinérant de la police algérienne fait escale à Oran    Nécessité de veiller au strict respect des mesures de prévention face à la hausse des températures    Le Premier ministre visite les pavillons de plusieurs pays frères et amis    Sedjati 3e au 800 m, Moula 6e    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 57882 martyrs    L'opération "commando" de juillet 1957 à Mascara: une épopée dans l'histoire de la lutte armée contre le colonisateur français    Les dattes primeurs entre abondance de l'offre et chute des prix    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    Le rôle du documentaire historique dans la dénonciation des crimes coloniaux souligné    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Histoires vraies
Qu'est-il arrivé à Frédéric ? (3e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 03 - 2013

Résumé de la 2e partie - Frédéric s'est promis que, s'il ne réussissait pas sa vie à trente ans, il se suiciderait comme son père...
Vous étiez avocat après la guerre, vous aviez une situation ?
— Avocat, oui, si l'on veut. J'étais docteur en droit, je traitais de petites affaires, de plus en plus petites. J'offrais mes services un peu partout, mais ça ne suffisait pas. Je gagnais mal ma vie. Je ne réussissais rien, jamais rien.
— Et votre mariage ?
— Je ne voulais pas. C'est elle qui a voulu. Elle avait de l'espoir, c'était une femme simple. Elle croyait à l'oubli, elle croyait à des forces que je n'avais pas, elle croyait à l'amour, aux enfants. La vie ne lui faisait pas peur à elle, jusqu'au jour où elle a compris.
— Compris quoi ?
— Que tout était désespéré, que je ne valais rien, que je n'étais rien, que je me battais dans le noir, toujours et toujours dans le noir. Elle a fini par partager mes cauchemars, mes angoisses, cela a pris du temps. Je l'avais prévenue, pourtant, oui, je l'avais prévenue. Nous nous sommes mariés quelque temps après ma tentative de suicide. Elle avait décidé : «Ce que tu n'as pas réussi pour toi, tu le réussiras pour nous.» A cette époque, Katherine avait des formules toutes faites. Elle disait : «Tu as mal commencé ta vie, «donc tu la finiras bien.» Ou alors : «Tu étais trop solitaire, il te fallait une vraie famille pour te battre.» Des formules, des modes d'emploi sur tout. Selon elle, «l'amour soulevait des montagnes», «les derniers seraient les premiers », «donner la vie, c'était vivre».
«Je me souviens de ma frayeur lorsqu'elle m'a annoncé qu'elle était enceinte. Je sentais le malheur, je me revoyais enfant, j'imaginais que tout recommençait. J'étais à la place de mon propre père, un enfant allait naître, et je me voyais lui parler comme il m'avait parlé : «J'ai tué ta mère, et j'ai pris la décision de me suicider.» C'était inéluctable, je le savais, je le savais ! Pendant longtemps j'avais même peur de toucher mon fils, simplement de le toucher. Je me disais : «Un jour tu lui feras du mal, ne l'approche pas. Je me sentais contagieux. Mais personne ne comprend ça. Et puis, par moments, moi aussi j'avais de l'espoir. Il m'arrivait de croire que tout pouvait changer. J'ai lutté, j'ai accepté un autre enfant. Je croyais conjurer le sort, je me prenais pour un père normal, avec une femme normale et deux enfants normaux. Elle ne tenait qu'à moi, cette normalité. Il me suffisait de me lever le matin, de prendre ma serviette, de me rendre à mon bureau, de gagner de l'argent pour les faire vivre. Cela paraissait simple à d'autres. Je n'y suis pas parvenu : les dettes. J'avais toujours des dettes, de plus en plus, elles me débordaient.»
— Vous auriez pu réduire votre train de vie, changer de métier. Votre femme voulait travailler.
— Vous ne comprenez pas. C'était à moi de réussir. C'était moi qui devais surmonter la situation. Sinon ma vie, mon existence, ce mariage, ces enfants, tout cela ne voulait rien dire, ou plutôt si, si je n'y arrivais pas, c'est que j'avais eu raison de vouloir mourir avant. Je me suis mis à penser que j'avais trahi ma promesse en me ratant, trahi mon père en ne réussissant pas, trahi ma femme en l'épousant, et mes enfants en les laissant venir au monde. Il fallait que je prenne à nouveau la décision.
— La même que votre père ? C'est ça ?
— Il n'y avait rien d'autre à faire.
— Vous n'avez jamais pensé que vous pouviez mourir seul ? Qu'il n'était pas nécessaire d'entraîner les autres dans la mort ? (A suivre...)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.