Constat - Outre le nouveau regard qui doit lui être porté, le secteur du tourisme souffre encore du déficit qu'enregistre son infrastructure hôtelière. Pour le président de la Fédération nationale de l'hôtellerie et du tourisme (FNHT), M.Aïssa Derdour, c'est un «changement des mentalités» qu'il faut opérer afin, dit-il, de «donner un nouveau souffle à ce secteur névralgique». Intervenant jeudi à Tipasa, il a toutefois tenu à souligner que le climat des affaires en Algérie est «très encourageant» pour l'investissement dans le domaine du tourisme, soulignant que le cadre législatif et les mécanismes adoptés dans le cadre du plan national d'aménagement du territoire et du tourisme à l'horizon 2030 permettront d'affecter des assiettes foncières pour le lancement des investissements touristiques. «Même les banques financent actuellement les projets touristiques sans aucune contrainte», s'est félicité M.Derdour, lors de son passage au forum des journalistes de Tipasa, organisé à l'Office de la culture et de l'information. Il a, à l'issue de ce passage, affirmé que la FNHT appuie la politique de l'Etat à travers la mise en œuvre des mesures prises pour le développement du tourisme, en valorisant les potentialités existantes à même d'atteindre les objectifs escomptés. M.Derdour a, également, indiqué que le développement touristique devrait impliquer tous les facteurs concernés : moyens de transports, structures d'accueil, villages touristiques, appelant à exploiter «les atouts indéniables» dont dispose le pays à bon escient. Il mettra l'accent, notamment sur l'infrastructure hôtelière. Cette dernière reste l'un des parents pauvres du secteur malgré les efforts déployés au titre des différentes réalisations et celles qui sont attendues. Un constat qu'avait tenu à mettre en exergue le directeur général de Touring Voyages Algérie, filiale de Touring Club d'Algérie (TCA), M. Tahar Sahri, lors d'une récente intervention. Ce responsable avait, à l'issue d'un entretien avec l'APS au courant de la semaine, déploré le déficit enregistré au plan des infrastructures hôtelières qui, selon lui, affecte la promotion de la destination Algérie. Un déficit qui devrait être très prochainement quelque peu amorti. C'est du moins ce qu'on peut espérer de l'annonce faite durant la semaine écoulée par le secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat chargé du Tourisme, M. Mohamed-Amine Hadj Saïd, qui avait affirmé que 50 000 lits doteront le secteur au niveau national dont 12 000 lits à la fin de l'année en cours et le reste au courant de l'année prochaine. Les travaux de concrétisation des infrastructures offrant ces lits ont dépassé 60% selon M. Hadj Saïd qui a, au passage, insisté sur le critère de la qualité.