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Arts plastiques / Rachid Koraïchi
Réécriture de l'alphabet arabe
Publié dans Info Soir le 04 - 08 - 2013

Spiritualité - Rachid Koraïchi est un plasticien algérien de renommée internationale. Ses œuvres sont cotés au marché de l'art. Elles sont inscrites aujourd'hui dans les musées les plus prestigieux du monde.
Son actualité : il expose jusqu'au 11 août prochain au Musée San Antonio des arts au Texas (Etats-Unis) sa collection est intitulée «Les maîtres invisibles».
Distinguée en 2011 par le Prix Jameel des arts islamiques contemporains, cette œuvre calligraphique sur toile figure parmi les travaux de neuf autres finalistes, retenus après des éliminatoires qui avaient regroupé 200 candidats des Etats-Unis d'Amérique, d'Espagne, du Pakistan, du Nigeria et d'Iran, entre autres.
Imprégné de culture soufie, Rachid Koraïchi s'intéresse très jeune aux manuscrits anciens et à leurs graphismes. Cet intérêt est visible dans chacune de ses créations. Même si elles diffèrent d'une collection à l'autre, les œuvres de Rachid Koraïchi ont un point commun : elles mettent en image et ce, au fil de l'inspiration du plasticien la calligraphie arabe. Son travail est une réflexion, une recherche sur les signes, notamment sur l'alphabet arabe.
Le signe – il n'est pas censé revêtir un contenu sémantique. Sa fonction est purement esthétique, donc poétique – est travaillé, voire recréé tantôt sur soie, tantôt sur tapisseries ; il est peint sur parchemin, travaillé sur l'argile ou encore gravé sur une autre support.
Ne se considérant pas comme calligraphe, mais bien comme un plasticien qui se situe entre tradition et innovation, Rachid Koraïchi, qui baigne dans un patrimoine artistique et spirituel important, trouve son style et sa propre «écriture» ou «réécriture» de l'alphabet pour décrire la vie dans sa réalité, sa beauté et la dimension transcendante qui la sous-tend.
Cela dit, ses œuvres, qui ne se réclament pas de la calligraphie mais d'une écriture, sont imprégnées à la fois de profondeur et de poésie. L'art auquel se livre le plasticien avec autant d'imagination que de sensibilité pour mettre en relief la beauté et la splendeur de l'alphabet arabe est dédié aux grands maîtres du mysticisme musulman tels que Sidi Boumediène Chouaieb, Jallal Eddine El-Rûmi, Rabia El-Adawiyya, Ibn El-Arabi, Ibn Ata Allah El-Iskandrani, El-Halladj, Farid Eddine Attar, Cheikh Sidi Ahmed Tidjani, Cheikh El-Alawi El-Moustaghanmi et Sidi Abdelkader Jilani.
Autrement dit, l'art que le plasticien avec beaucoup de passion et de créativité à chaque fois renouvelées, est sublimé par une spiritualité résolument tournée vers le soufisme, c'est-à-dire «une inspiration fortement conceptualisée portée au firmament de l'expression picturale dans sa forme la plus contemporaine». Même si le tracé, c'est-à-dire le graphisme est stylé, la texture se révèle généreuse.
Le travail auquel Rachid Koraïchi adhère se réclame de la double exigence esthétique. Rempli de mysticisme, il reflète cette densité en réflexions sur la geste musulmane. Il transforme l'artistique en une prière au sublime, une vénération du beau et de la pureté. Toute l'œuvre de l'artiste s'articule autour de cette pratique séculaire avec ses motifs et sa symbolique pour «magnifier l'esprit de la lettre coranique et des grands penseurs, philosophes et poètes arabes dans un formidable mariage entre le sens et la forme».
Celui qui est profondément rattaché à la tradition soufie s'est formé au cours de nombreux voyages, en particulier sur le pourtour méditerranéen et au Moyen-Orient. Chacun de ses déplacements constitue une étape d'un voyage initiatique d'approfondissement spirituel dans des lieux imprégnés d'histoire. Tout cela exalte son sens de la créativité, enrichit ses expériences. Ses œuvres en sont une évidence.
Etabli entre Tunis et Paris, Rachid Koraïchi a déjà exposé Les maîtres invisibles à Madrid (Espagne-2012), à l'Université de Stanford en Californie en 2012 et au Musée Hauser and Wirth de Londres (2013). Outre les expositions collectives, l'artiste a exposé individuellement aux Etats-Unis, en France, en Allemagne et en Italie notamment. Né en 1947 à Aïn Beïda (Aurès), Rachid Koraïchi est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts. En 1970, il se rend à Paris pour poursuivre sa formation à l'Ecole des arts décoratifs. Entreprenant de profondes recherches sur le signe, il a accompagné par son travail des poètes et des romanciers dont il a illustré les ouvrages.


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