Situation - Les cours qui débutent traditionnellement en octobre, ont commencé cette année le 08 septembre. La rentrée universitaire a été anticipée sans la garantie des conditions d'accueil en matière de transport, d'hébergement et de restauration. Des dizaines d'étudiants de différentes universités à savoir l'ENS de Kouba, l'Ecole supérieure de commerce d'Alger et autres ont exprimé leur mécontentement quant aux conditions pénibles dans lesquelles ils ont passé cette année leurs examens de rattrapage. Ainsi, le problème du manque de transport universitaire les a grandement pénalisés. Certains ont été obligés de manquer les cours en attendant la reprise définitive du transport cous. Les étudiants qui sont venus d'autres wilayas, pour passer leurs examens de rattrapage, ont subi également d'énormes difficultés en raison du problème d'hébergement. «Nombre d'étudiants n'ont pas encore rejoint les bancs des universités à cause du problème de transport universitaire», nous confie un étudiant. «C'est une catastrophe cette année, il fallait penser au moins à assurer le service minimum pour les étudiants », témoigne Bilal, spécialité gestion à l'université du Caroubier (Hussein Dey). Samia, en 2e année, spécialité Chirurgie dentaire à la faculté de médecine de Dergana témoigne à son tour : «Nous avons souffert l'année dernière à cause du problème du transport. Cette année il y a un manque flagrant de Cous et même s'ils existent, nous ignorons les horaires de ramassage». Toutes les cités universitaires sont fermées. Les étudiants qui résident hors Alger et qui ont passé leur examen de rattrapage peinent à trouver un endroit où passer la nuit. «Nous avons à maintes reprises demandé une autorisation au directeur des études pour avoir une place à la cité. en vain», nous dit un étudiant de l'école du Commerce Agha. Même cauchemar pour un groupe d'étudiants de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB) de Bab Ezzouar. «On nous a demandé de ramener un certificat de scolarité pour avoir l'autorisation d'accès temporaire à la cité universitaire mais sans résultat», déclare Hayet, étudiante à Bab Ezzouar. Toutes les stations du transport universitaire Cous, notamment à Tafourah, Kouba comme ailleurs sont désertées. Certains Cous ont repris leur travail, d'autres pas encore. «Même le service minimum reste insuffisant pour plusieurs destinations», ont déploré, la plupart des étudiants. Le problème de restauration est également posé. «Outre le problème de déplacement, je ne peux pas passer des heures sans manger ni boire !», rouspète Sihem inscrite à la faculté, spécialité Biologie et qui habite à Zeralda. «A quand la fin de ce cauchemar ?», lance Hassen de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Kouba. En fait, il faut attendre plus d'une quinzaine de jours si ce n'est plus après la rentrée pour espérer l'ouverture des cantines.