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Maâdnache, maykhsnache à El-Mougar
L?exil, l?autre mort
Publié dans Info Soir le 09 - 06 - 2004

Authenticité C?est une pièce simple de par sa composition scénique, mais lourde de sens et chargée d?émotion.
Ecrite et mise en scène par Badis Foudhala et interprétée par ce dernier, Sonia et Lynda Sellam, la pièce s?inscrit dans l?actualité ; elle raconte, dans un jeu à la fois concret et symbolique, fluide et épais, l?histoire d?un écrivain qui quitte son pays, l?Algérie, pour aller vivre dans l?exil ; il entraîne avec lui, dans son aventure, sa femme, une journaliste.
Là-bas, en France, alors que le «poète» s?enferme dans sa solitude, s?enlise dans ses rêveries et ses illusions, sa femme, nostalgique et réaliste, nourrit l?envie de retourner dans le pays qui l?a vue naître, grandir, dans ce pays pour lequel elle s?est battue pour qu?il garde sa liberté face à l?obscurantisme.
Alors que la femme, Safia, se lasse de la terre étrangère, de l?exil, Farid continue à vivre dans son imaginaire littéraire et sa romance poétique jusqu?au moment où sa conscience, une voix anonyme, mais personnalisée et personnifiée par Lynda Sellam, commence à se faire entendre, à l?interpeller, à le ramener à la réalité.
A partir de cet instant, où il y a prise de conscience, la pièce s?étend, çà et là, et prend toute sa dimension théâtrale ; c?est à ce moment-là que se construit la trame et que tout commence.
Il y a entre le «poète» et la conscience, sa conscience, une dualité, un antagonisme venant définir leur lien ; leur rapport est conflictuel parce que l?écrivain refuse de se résoudre à l?évidence, tandis que la voix cherche à lui rendre compte d?un fait indubitable, d?une réalité que l?on ne peut nier, voire occulter. La voix est là pour rappeler à Farid, l?écrivain, qu?il ne peut fuir ce qu?il est, son Algérie, sa réalité d?exilé.
L?espace scénique est partagé entre trois personnages : Safia, Farid et la voix intérieure, celle de la conscience que seul le «poète» entend et «voit».
Dans un premier temps, cette voix est à peine perceptible, présente sur scène, mais au fur à mesure que la pièce progresse, que les séquences scéniques se déploient, la conscience devient plus imposante ; et c?est l?Algérie, avec son histoire et sa société, qui nous apparaît.
Effectivement, Lynda Sellam incarne et personnifie non seulement la conscience, mais aussi l?Algérie, cette Algérie qu?il ne faut pas oublier, ce pays auquel nous appartenons et qui, de surcroît, nous habite.
D?abord, c?est à travers la gestuelle qu?apparaît la voix ; ensuite, c?est tout son personnage, avec tout ce qu?il comporte comme traits et gestes, comme parole et regard, qui investit la scène.
La pièce est riche en mouvements corporels et empreintes vocaliques, elle comporte des effets d?illusion, des expressions chorégraphiques, le tout donne à la pièce un certain effet théâtral, une certaine originalité, venant ponctuer le jeu abstrait de Lynda Sellam, le jeu concret de Sonia et le jeu de Badis.
Les trois se meuvent dans une interaction, dans un même espace, dans une même logique dans une optique commune.
La pièce offre une lecture sur la question de l?exil, de ce rapport que l?on doit avoir avec notre pays, avec nos origines.
C?est un discours sur l?authenticité.


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