Résumé de la 4e partie - En septembre, les insulaires rentrés chez eux, aperçoivent un nouvel élément à l'horizon. Un gros monticule de roches et de cendres se développe au sommet du volcan... Cette curieuse formation confirme les pires craintes des scientifiques. Il s'agit d'un dôme de lave. Une masse arrondie instable formée par des dépôts successifs de lave épaisse et visqueuse. Lorsque les parois du dôme cèdent, un redoutable mélange de cendres et de blocs incandescents dévale la pente. C'est ce qu'on appelle «une coulée pyroclastique». Des avalanches meurtrières qui peuvent atteindre des pointes de 160 km/h et dont la température intérieure oscille entre 600 et 700°. Elles ont causé plus de 40 000 morts ces 100 dernières années et sont responsables de certaines des plus grandes tragédies de l'histoire. C'est en effet, une coulée de pyroclastique qui a brûlé vive plus de 28 000 personnes en Martinique en 1902. Quant à la plus célèbre, elle a tué plus de 2 000 habitants à Pompéi (Italie) en 79 après notre ère. Tandis que cette nouvelle menace contraint les insulaires à regagner le Nord, Rob Watts surveille le dôme de lave. «Tout en effectuant des relevés, j'observais le dôme. J'observais son activité qui s'accompagnait de fortes retombées de blocs. Il était en plaine croissance et cela me fascinait.» Cinq mois après la première éruption de la Soufrière Hills, la croissance du dôme de lave ralentit. Le volcan semble s'être apaisé. Persuadé que le pire est passé, le gouvernement autorise les réfugiés à regagner leur domicile. Sur l'île la vie reprend son cours. Mais le volcan n'a pas dit son dernier mot. Trois mois plus tard, il émet pour la première fois une coulée pyroclastique sur le versant Est en direction de la côte. La coulée a beau s'arrêter à plus de deux kilomètres et ne faire aucune victime, il est clair que l'activité du volcan reprend de plus belle. Les autorités décrètent donc une énième évacuation vers le Nord. Mais ces navettes perpétuelles sèment la confusion et la colère parmi les réfugiés. Une zone d'exclusion est alors instaurée dans le sud de l'île. Tout le périmètre compris entre Plymouth à l'Ouest et l'aéroport à l'Est est interdit. Hors, personne n'est sûr du degré de dangerosité du volcan. Et les barrages sont loin d'être respectés. Les insulaires continuent leurs allées et venues. C'est alors que l'île connaît une première éruption magmatique explosive. (A suivre...)