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Une ville, une histoire
Quand une mère disparaît (2e partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 11 - 2013

Résumé de la 1re partie - Le père de Saâdia meurt. Sa mère ne tarde pas à se remarier. La fillette reste chez ses grands-parents parce que le mari de sa mère ne voulait pas d'elle.
Un jour on ne sait trop comment Saâdia qui n'avait que deux ans, apprend où vit sa mère. Et profitant d'un moment d'inattention de ses grands-parents, elle traverse tout le village et se rend chez elle.
Taos, folle de joie, embrasse sa fille, lui fait prendre un bain et lui donne à manger. Mais son mari, revenant soudain des champs, la gifle et chasse la malheureuse enfant. Celle-ci ne voulant pas s'en aller, se met à crier et à frapper des mains et des pieds la porte d'entrée : «Maman ! Maman ! Rends-moi maman ! Rends-moi maman». Des voisins sortent et emmènent la malheureuse chez ses grands-parents. Et comme ceux-ci ne la quittaient plus des yeux, c'est désormais la nuit qu'elle s'enfuyait pour tenter de retrouver sa mère. Ces visites et ces larmes nocturnes de la petite fille et de sa mère, qui n'avait pas le droit de la voir, durèrent plus de trois ans. Saâdia, avec le temps, finit par comprendre que celui qui avait «volé» sa mère, ne la lui rendrait jamais. Et petit à petit, l'amour fou qu'elle vouait à sa mère s'est transformé en haine. Et à douze ans, lorsqu'elle comprend que le «vol» de sa mère, en fait, n'est qu'un remariage, elle la déteste encore davantage. Sa mère l'a préférée à un homme ! Pour elle, c'était un acte vil et ignoble. Alors elle jure de ne jamais accorder d'intérêt à la «chose» pour laquelle sa mère l'avait abandonnée. Elle jure de ne jamais se marier. Saâdia était encore plus belle que sa mère, et les prétendants ne cessaient de harceler ses grands-parents pour qu'ils lui accordent sa main. Mais, la belle Saâdia répond toujours en hurlant : «Si vous me mariez, je me jetterai dans le torrent ou du haut de la falaise !» (A suivre...)


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