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Ainsi va le sous-développement
Cités-vitrines
Publié dans Info Soir le 16 - 12 - 2013


«On n'éclipse pas le soleil avec un tamis»
Proverbe algérien
- Il fut un temps où le centre-ville des villes de notre pays n'était pas forcément plus beau et ne jouissait pas plus de soins attentifs que les quartiers périphériques. Bien au contraire, puisque justement les quartiers résidentiels se trouvaient loin du centre. Aujourd'hui, hormis la capitale dont le cœur est livré à la saleté et aux marginaux de tout poil, toutes les villes algériennes semblent avoir adopté une étrange politique urbaine. Comme les problèmes se sont accumulés à la suite d'une trop longue période de laxisme et de négligence, il est devenu quasiment impossible de colmater les brèches. Aussi, les pouvoirs publics ont-ils décidé de donner le change. A défaut de mettre en application une vraie politique de la ville, serait-elle à long terme, on a donc décidé de mettre le paquet sur le centre-ville. Cela a le double avantage de leurrer les étrangers de passage qui ne vont jamais plus loin que les quartiers du centre et les officiels en visite «d'inspection et de travail» qu'on promène dans une sorte de visite guidée dans ce qui sert de vitrine, avec rues pavoisées bordées d'immeubles ravalés, bordures de trottoirs peintes en rouge et en blanc, arbres au tronc peint à la chaux et tutti quanti. On a même vu des villes où l'on plante des fleurs artificielles sur des plates-bandes de gazon. Vu de loin, cela a un très bel effet. Le fait que les indigènes savent que c'est un leurre, juste pour la journée, n'a aucune importance. On se rappelle cette histoire de palmiers adultes qu'on a transplantés à coups de milliards, juste le temps d'une manifestation internationale et qui sont morts juste après.
Cela est une pratique largement usitée dans toutes nos grandes et petites villes. A Tiaret, Tlemcen ou Sétif, les centre-ville sont aux antipodes de ce qui est dans les autres quartiers, des arrière-cours en quelque sorte. Tandis que les étrangers se pâment d'admiration devant les larges boulevards et les trottoirs dont on refait le carrelage à chaque visite présidentielle, les autres rues de la ville sont défoncées, les cités sont envahies de détritus et de troupeaux de moutons. En hiver, c'est le règne de la boue et en été, celui de la poussière.
Mais il y a tout de même une satisfaction énorme à vivre dans ces faubourgs de laideur, car ici vous ne verrez jamais les «officiels» venir vous embêter, vous bloquer la circulation pendant des heures et vous envahir de gamins qu'on a ramenés des écoles pour applaudir «l'hôte sublime».


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