Résumé de la 3e partie ■ Les trois «lucifériens» bondissent sur le chemin et courent derrière les trois petits vélos.... Le policier se penche à la surface de l'eau, tire sur la basket. Horrifié, il comprend que dans la chaussure, un pied d'enfant est encore enfermé : au bout du pied la jambe et le corps, le cadavre tout entier. Le père de Christopher va passer un mauvais moment dans quelques minutes... Hélas, il n'est pas le seul : en très peu de temps, on retire des eaux les corps des deux autres enfants. Très vite, rien qu'en les regardant, on comprend qu'il ne s'agit pas d'un accident. L'horreur est telle que certains policiers sont pris de vomissements. Qui a pu ainsi torturer les trois pauvres mouflets, hier encore si pleins de vie, de rires, d'espoir ? Vision de cauchemar que l'autopsie pousse à son comble. Non seulement les trois petits ont été tués mais, auparavant, on les a torturés, violés, assommés à coups de gourdin. L'un d'eux a même été émasculé... L'épouvante saisit les habitants. Les mères, légitimement inquiètes, accompagnent les enfants jusqu'à l'école, les pères les récupèrent. Chacun regarde ses voisins d'un drôle d'air. La police examine les faits avec logique. Les psychologues analysent les blessures, les mutilations. On pense alors aux méfaits d'une secte. On s'intéresse bien vite aux «satanistes» l'ombre de Manson, l'assassin de Sharon Tate, immense, s'étend sur toute la région. A l'école, les sièges vides de Christopher, de John et de Steve sont couverts de bouquets et de dessins d'enfants. Fatalement les policiers finissent par resserrer le cercle des présomptions autour des adolescents «lucifériens» du campus. Ils surveillent Michael, Jesse et Charles. Ceux-ci clament leur innocence, se fournissent mutuellement un alibi pour la nuit du crime... Mais Jesse, les nerfs plus fragiles, finit par craquer et il raconte, d'un seul flot, sans pouvoir s'arrêter, la nuit d'horreur. Il raconte le rapt des petits cyclistes, la cérémonie démoniaque en plein bois, loin de tout, près d'une grotte où ils ont coutume de dissimuler leurs motos. Il raconte les chants destinés à évoquer l'Ange des Ténèbres. Il avoue la soûlerie à la bière, les danses, la manière dont ils roulent nus dans la poussière, la frénésie sexuelle qui les saisit tous les trois. Il évoque les trois enfants, ligotés, jetés dans un coin, terrorisés, incapables de comprendre ce qui les attend, comme des agneaux destinés au sacrifice. Il avoue les tortures sadiques, les viols. Il décrit Michael, le visage défiguré par de grands dessins noirs en forme de larmes, transformé en grand prêtre satanique, hurlant : «Le moment est venu, Satan veut du sang» Jesse, aujourd'hui effondré, décrit les coups sur les crânes qui éclatent, le couteau de Michael tranchant dans le bas-ventre sanglant. Il raconte comment Michael, le lendemain, l'appelle chez ses parents pour lui demander le silence total sur la nuit démoniaque, sous peine de mort. Jesse, claquant des dents qu'il ne comprend pas ce qui leur a pris. Il parle d'une force inconnue qui les poussait, sans l'aide d'aucune drogue ce soir-là, à se transformer en «bouchers de l'enfer», lui qui, l'après-midi même du crime, gardait, comme il en a l'habitude les enfants de ses voisins...