Résumé de la 7e partie■ Djaâfar, un villageois qui ne croit pas aux esprits et au surnaturel, est atterré : lui aussi a entendu les esprits des ancêtres réclamant un sacrifice. — Le vieux Amokrane se tourna alors vers les autres villageois et leur dit : — Vous avez tous entendu ce que vient de nous apprendre Belkacem. Nous avons trois jours pour nous acquitter de ce sacrifice qui nous est réclamé. A mon avis, nous devrions rentrer chez nous pour nous reposer. Et demain nous devons nous réunir afin de discuter des modalités de ce sacrifice. —Ce sera très difficile, opina H'midouche. Si c'était un taureau à sacrifier, les choses auraient été claires. Nous avons déjà sacrifié des taureaux. Mais là, il s'agit d'un humain. Et il faudra d'abord trouver un moyen pour l'immoler. Comment s'y prendra-t-on pour sacrifier un humain ? Bien malin celui qui répondra à cette préoccupation, d'autant plus que même les Ancêtres ne nous ont rien dit là-dessus. Ensuite, il faudra savoir ce qu'il y a lieu de faire avec son corps une fois que la vie l'aura quitté. — Oui, fit Djaâfar, toujours assommé par ce qui venait de lui arriver. Il avait entendu la voix des Esprits, lui qui ne croyait pas en eux. — C'est pour cette raison que je vous ai dit que le mieux que nous ayons à faire est de rentrer chez nous, reprit Amokrane. Après un bon repos, nous aurons les idées plus claires et nous pourrons trouver des solutions à toutes ces questions. — Le lendemain, dès le début d'après-midi, le berrah commença à sillonner le village pour annoncer à tous, la tenue de l'assemblée et que tout le monde, exceptionnellement, était convié à y assister. Même les femmes et les enfants. — C'était la première fois qu'une Tajmaât siégeait avec autant de tension et d'angoisse. Chacun avait peur que ce soit lui qui soit désigné pour le sacrifice. Ou un de ses proches : son fils, sa fille, son père... Le vieux Amokrane exposa la situation et conclut : — Il faut que quelqu'un se porte volontaire...sinon, l'assemblée sera obligée d'en désigner un. Il y eut un moment de silence puis Djaâfar demanda à prendre la parole et elle lui fut accordée. (A suivre...)