Progrès ■ Depuis quelques années, les chirurgiens orthopédistes parviennent à remplacer quasiment toutes les articulations : de la hanche au genou, en passant par la cheville, le poignet et le coude. Qui ne connaît pas Oscar Pistorius ? Même si sa réputation a été ternie par le meurtre qu'il a commis, en février 2013, sur celle qui était encore sa compagne, cet athlète sud-africain demeure un exemple de détermination et de ténacité. Amputé des deux jambes sous le genou alors qu'il n'avait que onze mois, il a quand même réussi à avoir une riche carrière sportive couronnée par de nombreux titres mondiaux dans le handisport. Mieux encore, il est devenu en 2012 le premier athlète amputé à concourir dans un championnat du monde pour les valides. Tout ceci grâce à deux prothèses en carbone qui lui servent de tibias. Cet exemple montre bien que les organes artificiels peuvent permettre à l'homme une vie tout à fait normale. A dire vrai, les articulations sont les organes les plus faciles à remplacer. Ce n'est pas par hasard d'ailleurs si la pose des premières prothèses remonte à...1880 ! De nos jours, les chirurgiens orthopédistes sont capables de remplacer quasiment toutes les articulations : de la hanche au genou, en passant par la cheville, le poignet et le coude. Ceci même si les prothèses les plus implantées restent celles du genou et de la hanche. C'est que celles du coude sont délicates à installer, selon les professionnels de la santé. Mais les unes comme les autres sont le plus souvent posées avec succès grâce à l'utilisation, de plus en plus fréquente, de robots intelligents qui guident les chirurgiens lors des interventions. Aussi, ces organes artificiels sont de mieux en mieux adaptés au corps humain, car fabriqués avec des matériaux innovants. Par ailleurs, le recours à l'impression 3D est en train de révolutionner cette branche de la médecine. Récemment, des chercheurs ont imprimé des hanches synthétiques dont les propriétés sont très proches de celles des os humains. Et dans un proche avenir, il est question d'imprimer carrément des tissus articulaires. Ceci étant, il arrive que les prothèses ne résistent pas à l'usure. Ce qui se traduit par la production de débris de taille moléculaire ou nanométrique qui provoquent des réactions inflammatoires aiguës et pas toujours faciles à soigner. Dans de pareils cas, seul le retrait de l'implant est à même de soulager le patient.
