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Après moi le déluge
Publié dans Info Soir le 22 - 03 - 2014

Echec ■ La famille, l'école et la mosquée ont failli, à semer les graines du respect d'autrui dans les esprits des citoyens.
Un médecin spécialiste, âgé d'environ cinquante ans, gare son véhicule sur le trottoir, en face de la porte d'entrée du bâtiment où il habite dans l'un des quartiers populeux d'Alger, Bab El-Oued, en l'occurrence. Il descend tranquillement, prend ses bagages, ferme son véhicule et rentre chez lui en toute sérénité. Ce geste n'est pas nouveau, témoigne un de ses voisins. Le médecin tient, coûte que coûte, à éviter de déplacer sa voiture jusqu'à un parking sauvage situé, pourtant, à peine 200 mètres plus loin et de marcher à pied pour rejoindre son domicile. Il travaille trop et il a raison, tend-il à croire.
Une femme âgée, portant deux sachets pleins de divers produits de large consommation, n'a pas trouvé d'espace pour passer aisément. Elle se retrouve en face du médecin qui venait de sortir de sa voiture. «Eloignez votre voiture d'ici et laissez nous marcher à l'aise ! C'est quoi cette appropriation du trottoir, vous n'avez pas honte ?», éclate la bonne femme, l'esprit agité. «Je la laisse ici. Et si vous n'êtes pas contente, allez vous plaindre au commissariat d'à côté», réagit, froidement, le fameux médecin avant de poursuivre son chemin. Il s'agit là d'une histoire véridique, survenue quelques jours avant l'Aïd dont nous avons été témoins, par pur hasard. Et ce n'est là qu'un petit échantillon représentatif de centaines de milliers de cas d'incivisme enregistrés quotidiennement à travers les différentes localités du pays. Une attitude pareille renseigne, on ne peut clairement, sur l'absence de tout sens de civisme, chez une bonne partie des citoyens. « Si un médecin se comporte de telle manière, que peut-on attendre des simples gens ? C'est lui qui devait donner l'exemple, mais voilà qu'il adopte une attitude honteuse», commentent des citoyens qui étaient sur place. Qui est alors responsable de cette situation ? L'école ? La société ? La cellule familiale ? les autorités? La question mérite bien une analyse, tant cette violation préméditée des espaces publics ne cesse de prendre de l'ampleur et de s'intensifier d'un jour à l'autre. Un commerçant qui expose sa marchandise sur le trottoir, un jeune qui fait des moindres coins et recoins de la ville des parkings privés, un voyageur qui détruit les sièges d'un bus, un élève qui casse les fenêtres ou les tables de son école...les exemples ne manquent pas , en effet, sur cette tendance regrettable qui caractérise le comportement d'une grande partie d'Algériens. «Moi, j'en tire profit, et puis, je m'en fiche des autres», cet esprit destructeur a, semble-t-il, pris racines dans la société algérienne, sans même attirer l'attention des spécialistes pour en faire un sujet de débat et tenter, par ricochet, de trouver les solutions idoines avant que la situation ne devienne irrémédiable. Et l'égoïsme s'incrustera dans les mœurs et prendra racines faisant de la violation des droits d'autrui une règle, une pratique généralisée. «L'Algérien n'a pas encore compris le sens de vivre en communauté. Dans son fort intérieur, il ne se soucie que de ses intérêts les plus étroits. Ni la famille, ni l'école, ni encore moins la mosquée n'ont pu jouer leur rôle dans ce sens. Il ne reste, peut-être, que la force de dissuasion pour l'amener à se comporter convenablement», estime M.Chaïb, spécialiste en sociologie.


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