Coopération ■ L'Algérie et le Mali ont convenu hier, lundi, à Alger, de lutter ensemble «contre le terrorisme» au Sahel et ont appelé à un dialogue inter-malien inclusif dans les «meilleurs conditions et délais». Les deux voisins «ont décidé de faire front uni contre le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé», selon un communiqué commun rendu public hier à l'issue des travaux de la 2e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali. Le Mali demeure attaché au rôle de l'Algérie dans le lancement et la réussite d'un dialogue inter-malien inclusif dans les «meilleurs conditions et délais». "La partie malienne a demandé à la partie algérienne de poursuivre ses bons offices en vue de la réunion des conditions permettant le lancement, dans les meilleurs conditions et délais, du dialogue inter-malien, un dialogue qui doit être inclusif, comme souhaité par les Maliens eux-mêmes et par la communauté internationale", lit-on dans le communiqué. La partie algérienne a, pour sa part, selon le communiqué, encouragé la partie malienne à "poursuivre, intensifier et accélérer" le processus de réconciliation nationale entre tous les Maliens, condition sine qua non d'une restauration définitive de la paix et de la stabilité durable dans le pays, affirmant sa disponibilité à apporter son aide en la matière en se disant prête à mettre toute son expérience à la disposition des frères maliens. Convenues à maintenir leur concertation sur la situation au nord du Mali à l'occasion des réunions des autres mécanismes bilatéraux, les deux parties ont souligné l'importance de la "transparence" et de la "bonne foi" dans le déroulement du dialogue inter-malien, pour permettre la "réalisation de la réconciliation nationale entre tous les Maliens et la restauration définitive de la paix et de la stabilité durable du pays". Elles ont également évoqué le travail accompli par la communauté internationale et notamment la Minusma pour faire avancer le processus de cantonnement. Tout en se félicitant des progrès accomplis sur ce plan, les deux parties ont souligné la nécessité d'avancer, dans le même temps, dans la réunion des conditions d'un accord politique à même de fournir les garanties d'une paix durable et définitive. Les deux parties ont passé en revue la situation humanitaire des populations vivant au nord du Mali et exprimé leur préoccupation quant à la précarité de larges franges de cette population qui subit de plein fouet les retombées de la crise. A ce propos, la partie algérienne a fait état de sa décision à fournir une aide humanitaire de nature à contribuer au soulagement des populations qui sont dans le besoin. Diplomates algériens / Otages depuis 747 jours Les deux parties ont aussi réitéré "leur volonté de ne ménager aucun effort pour parvenir à la libération des diplomates algériens membres du consulat d'Algérie à Gao qui sont retenus en otages depuis le 5 avril 2012", selon le texte diffusé par l'agence APS. La 2e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord Mali s'est tenue sous la coprésidence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et du ministre malien de la Réconciliation nationale, Ould Sidi Mohamed Zahabi, en présence du ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et du ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Madjid Bouguerra. La 3e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord Mali se tiendra à Bamako au cours du mois de mai prochain.
