Traces ■ Notre monde est truffé d'anomalies. Tout élément qui s'écarte de l'ordre établi et des processus habituels est considéré comme une anomalie et donc hautement suspect. Le propre d'un scientifique est d'être rationnel. Une théorie ne peut être considérée comme fiable que si elle est étayée par de solides preuves. Cependant, parmi les anomalies, les empreintes et les fossiles étranges nous obligent à revoir nos plus solides convictions. Parmi ces traces et ces squelettes incroyables, certaines découvertes ne peuvent être réfutées. Nous ne pouvons les expliquer faute de les comprendre. Doit-on pour autant les ignorer ? C'est sur une plaque de calcaire, de la rive ouest du Mississippi à Saint-Louis, que George Rappe trouva d'étranges empreintes. Elles mesuraient 266 millimètres de long, 101 millimètres de large, avec un écart de 15,5 centimètres entre les talons et de 34 centimètres entre les pointes. Elles furent étudiées par l'ethnologue Henry R. Schoolcraft qui fit le rapport suivant en 1822 : «Les orteils étaient très écartés et la plante du pied affaissée comme on le voit chez les gens habitués à faire de longues marches sans chaussure. Les empreintes sont d'une grande précision. Elles montrent les détails de la musculature et les renflements du talon et des orteils. Tous les indices conduisent à la conclusion que ces empreintes datent de l'époque où le sol était assez meuble pour les conserver par pression et, qu'elles sont authentiques». D'après la datation, ce calcaire a dû se durcir il y a environ 270 millions d'années. Dans les monts de Cumberland (Kentucky), une piste de chariots a mis au jour une couche de grès carbonifère. Cette strate, vieille de 300 millions d'années, révéla une série d'empreintes : des empreintes d'ours, d'un animal proche d'un grand cheval et de pieds humains. Les orteils étaient très nettement marqués. Ces traces ont été étudiées par le Pr J. F. Brown, de Berea Collège. Le Dr Wilbur Burroughs, doyen de la faculté de géologie du Berea College, annonça en 1938 la découverte de dix empreintes de pieds d'humanoïdes, dans du grès carbonifère à Rockcastle. Les pieds mesuraient 240 millimètres de long et 152 millimètres de large. La longueur des pas était de 45 cm. Il ne trouva aucune trace de queue ou de membres antérieurs. La microphotographie et les infrarouges ne révélèrent aucune trace de façonnage artificiel. La numération microscopique des grains de sable indiqua une compression du sol sous les empreintes. Cela indiquait, sans conteste, qu'il y avait bien eu pression d'un pied humain, impossible à reproduire par la sculpture. La roche qui portait les empreintes, a été estimée à 250 millions d'années. Malheureusement, cette roche a été détruite par des vandales il y a une vingtaine d'années. C'est un collectionneur amateur de fossiles qui a découvert en 1968 l'empreinte d'un pied chaussé d'une sandale qui écrase un trilobite. Si cette empreinte est bien ce qu'elle paraît être, elle daterait de 300 à 600 millions d'années. L'empreinte a été découverte à Antilope Spring (Utah). La sandale qui écrase un trilobite mesure 262 millimètres de long et 77 de large. Le talon est un peu plus usé que la semelle. Le 20 juillet 1968, Le Dr Clifford Burdick, géologue de Tucson, accepta de venir sur le site. Il y découvrit à son tour, dans une couche de schiste, l'empreinte d'un pied d'enfant. Il montra cette empreinte à deux géologues et à un paléontologue. L'un des géologues admit qu'elle semblait être celle d'un être humain ; le paléontologue réfuta la découverte. Aucun autre scientifique n'accepta d'étudier ces empreintes. L'empreinte d'un être humain semblant fuir une éruption volcanique en direction du fleuve Gediz, a été découverte dans des cendres volcaniques en 1971 en Turquie.