Disposition ■ Le traitement des dossiers relatifs aux infractions commises hors de la wilaya de résidence et ayant entraîné le retrait du permis de conduire, s'effectuera à compter de dimanche prochain au niveau des commissions de leurs lieux de résidence... «Dans le cadre de la poursuite des mesures engagées pour l'amélioration des prestations de service public et du rapprochement de l'administration du citoyen, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales informe que le traitement des dossiers relatifs aux infractions aux règles de la circulation routière commises hors de la wilaya de résidence de leurs auteurs et ayant entraîné le retrait du permis de conduire, s'effectuera à compter du dimanche 25 mai 2014 au niveau des commissions de retrait de permis de conduire de leurs lieux de résidence». C'est ce qu'a annoncé hier mardi le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué, indiquant que cette mesure vise «à éviter aux concernés les déplacements aux wilayas sur le territoire desquelles les dites infractions ont été commises avec toutes les contraintes et autres frais que cela induit». Une disposition qui devrait remettre un peu d'ordre dans cette pratique qui souvent sanctionne lourdement des auteurs d'infractions mineures. Les commissions de retrait de permis de conduire devront donc s'y adapter, en attendant que d'autres dispositions viennent mettre un peu d'ordre dans le fonctionnement de ces dernières. Hier, c'était le président du conseil d'administration de l'entreprise SNTR-Formation, Tahar Messaoud Nacer, qui évoquait les insuffisances qui les caractérisent. «Je ne comprends toujours pas pourquoi une commission composée de plusieurs membres doit obligatoirement s'installer autour d'une table», s'interrogeait-il, entre autres, alors qu'il était l'invité de la Chaîne III de la Radio nationale. Et de lancer : «Elle pourrait être mobile, dans un véhicule banalisé par exemple.» Pour lui, ces commissions pourraient siéger dans n'importe quelle commune. Il suffit, selon lui, d'une circulaire du ministre de l'Intérieur «pour mettre à leur disposition des bureaux dans n'importe quelle commune du territoire». «Il se trouve que les commissions telles qu'elles fonctionnent aujourd'hui ne répondent pas à l'esprit dans lequel elles ont été conçues», insistait-il encore. Pour lui «il serait plus qu'urgent que les pouvoirs publics revoient leur copie sur le sujet». Mais simplifier les procédures ne signifie nullement fermer les yeux sur ce que les accidents de la routes et surtout leurs auteurs font subir à des milliers de familles chaque année. 1 000 morts sur nos routes, rien que pour ce dernier trimestre. Une véritable hécatombe dont la raison première est, selon les autorités, l'erreur humaine. Ainsi, ils sont nombreux à plaider pour une plus grande fermeté face à ce véritable fléau social, en allant vers «l'annulation du droit de conduire pour les infractions graves et répétées»...