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Anniversaire de l?assassinat de Matoub Lounès
Mourir ainsi, c?est vivre
Publié dans Info Soir le 27 - 06 - 2004

Date Le 25 juin 1998, le chanteur Matoub Lounès nous quittait à jamais, victime d?un assassinat dont toute la vérité n?est pas encore connue. La bêtise humaine a mis fin à la voix d?or de la chanson kabyle.
Homme blessé, Matoub l?a toujours été. Criblé de cinq balles en octobre 1988, puis enlevé par le GIA en septembre 1994, l?artiste-rebelle n?a jamais baissé les bras. Avec les années, Lounès était devenu un symbole du combat démocratique et de la chanson engagée.
Après plus de vingt ans dans la chanson, Matoub est devenu le franc-tireur. Il se démarquait par un énorme potentiel de mélodies et de textes d?une grande poésie. L?artiste a su exprimer le malaise de tout un peuple.
Né le 26 janvier 1956 à Taourit-Moussa (Tizi Ouzou), l?enfant de Beni Douala s?intéressa, dès son jeune âge, à la musique. Après des études interrompues au baccalauréat, Matoub enregistre son premier album à l?âge de 22 ans : Ayizem (le lion) en 1978.
Le succès est immédiat. Sa voix déjà retient l?attention. La même année, il récidive avec Ayemma Azizen (Chère mère). D?autres albums et cassettes vont, par la suite, forger sa notoriété. Lounès devient une légende et plonge dans le chaâbi qui sied merveilleusement à son extraordinaire timbre. La voix d?or de la chanson kabyle est née.
Ses textes sont réalistes et sincères. C?est une véritable chronique de la vie d?un peuple. Matoub était devenu le porte-drapeau d?une génération en mal de vivre. Il a décidé de chanter pour dire la vérité et il dérangeait ! Lounès ne chantait pas les petites fleurs et le ciel bleu, mais les révoltes et les colères.
Un rebelle pour les causes justes et nobles. Aujourd?hui, grâce à Matoub et à beaucoup d?autres comme lui, les Algériens découvrent des vérités. Lounès avait un faible : il aimait son pays, lui qui disait : «Pour une démocratie majeure et pour une Algérie meilleure.» Le rebelle chantait à déchirer l?âme. Des chroniques qu?il livre à un public qu?il respectait et qui le lui rendait bien. Le défenseur acharné de la langue et de la culture amazighes est toujours resté modeste. «Je ne me suis jamais senti star ou vedette», aimait-il répéter. Matoub est l?un des rares chanteurs qui a réussi à s?imposer sans médias, sans radio et sans télévision. Il faut le faire !
D?ailleurs, il n?est jamais passé à la télévision algérienne contrairement aux chaînes étrangères qui lui ont ouvert les portes. Sa création est un défi aux censeurs qui l?ont banni. Jamais un artiste n?a eu autant de succès.
Matoub nous réservait encore des surprises, mais les chasseurs de lumière l?ont assassiné.
Sa vie durant, il a lutté contre la médiocrité, l?intégrisme et tous ceux qui nient les racines immémoriales et fécondes de l?Algérie. Il avait un courage exceptionnel et un humanisme admirable.
Son refus de la compromission et son irréductibilité lui ont valu bien des tracasseries. Matoub faisait partie de ces hommes formés dans l?adversité, qui réagissent aux situations fermées, mais qui ne renoncent jamais. L?Algérie dont il rêvait reste toujours à faire.


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